Brésil
À Brasilia, environ 8 000 indigènes se sont rassemblées pour réclamer la délimitation de leurs terres.
Cette manifestation s’est déroulée à l’occasion de la 20ᵉ édition du Campement Terre Libre. Il s’agit de la plus grande manifestation indigène du Brésil.
Les peuples autochtones se sont donnés rendez-vous ce lundi, dans la capitale brésilienne pour dénoncer les promesses non tenues du président Luiz Inácio Lula da Silva concernant la création de réserves et l’expulsion des mineurs illégaux et des voleurs de terres.
L'événement d'une semaine comprend des débats, des manifestations politiques mais également des danses traditionnelles et des ventes d'objets artisanaux.
"Le campement Terre Libre est un événement auquel nous participons pour montrer notre culture, notre résistance et notre existence. Mais aussi pour présenter nos demandes et notre programme pour que le gouvernement comprenne et réponde à nos demandes", explique Paulo Tupiniquim, membre du groupe indigène Tupiniquim.
Le mouvement proteste contre l’exploitation minière illégale qui menace la forêt amazonienne et tout être vivant qui l’occupe.
"Ça fait 20 ans que nous participons à ce campement, pour demander, chaque année, la même chose. On demande la délimitation des terres, que nos droits ne soient pas violés, que nous ne soyons pas tués avec leur texte, parce que nous souffrons. Là-bas, ils nous tuent avec des balles et ici, au congrès national, ils nous tuent avec leur stylo”, déplore Norivaldo Mendes, membre du groupe indigène Guarani Kaiowá.
"Assez de génocide légal ! Nos droits ne peuvent pas être négociés et personne ne peut retirer les droits des indigènes de la Constitution", peut-on lire dans la lettre ouverte publiée ce lundi 22 avril, par la principale organisation indigène du pays.
Les revendications des indigènes se heurtent à l'opposition du secteur de l'agroalimentaire, qui détient de centaines de sièges au Congrès et de plusieurs gouverneurs dans tout le pays.
Les peuples indigènes représentent moins de 1 % de la population du Brésil, mais leurs terres occupent environ 13 % du territoire.
Selon un institut socio-environnemental, au moins 251 terres ont des demandes de reconnaissance en cours auprès du gouvernement fédéral.
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