Ouganda
La décision de la Cour constitutionnelle de l'Ouganda de confirmer une loi anti-gay qui permet la peine de mort pour "l'homosexualité aggravée" a suscité des réactions mitigées dans tout le pays.
Malgré les appels à l'annulation de la loi venant de groupes de défense des droits de l'homme et d'autres organisations internationales, la Cour a rejeté la demande des pétitionnaires, affirmant que la loi avait été légalement adoptée par le Parlement et ne violait pas la constitution.
La loi, signée par le président Yoweri Museveni en mai de l'année dernière, est soutenue par de nombreux citoyens ougandais qui la considèrent comme un moyen de préserver les valeurs traditionnelles du pays contre ce qu'ils perçoivent comme un comportement importé de l'étranger.
Cette décision de justice intervient alors que l'Ouganda était déjà l'un des premiers pays à criminaliser l'homosexualité sous une loi datant de l'ère coloniale, prévoyant l'emprisonnement à vie pour les activités sexuelles "contre l'ordre de la nature".
La loi en question définit "l'homosexualité aggravée" comme des cas de relations homosexuelles impliquant un mineur ou d'autres personnes vulnérables, ou lorsque le coupable est infecté par le VIH.
Les peines pour ces infractions vont de 14 ans d'emprisonnement pour "tentative d'homosexualité aggravée" à 10 ans pour "tentative d'homosexualité".
Bien que la Cour ait déclaré que les membres de la communauté LGBTQI ne devraient pas être discriminés lorsqu'ils recherchent des soins médicaux, de nombreux militants des droits de l'homme ont exprimé leur préoccupation quant à l'impact de cette décision sur les droits et la sécurité des personnes LGBTQI en Ouganda.
Certains avocats des pétitionnaires ont également annoncé leur intention de porter l'affaire devant la Cour suprême dans l'espoir de faire annuler la loi.
L'homosexualité reste criminalisée dans plus de 30 pays africains, et cette décision de la Cour constitutionnelle de l'Ouganda illustre les divisions persistantes au sein du continent en ce qui concerne les droits des personnes LGBTQI.
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