Cameroun
Le bilan de l'attaque d'un village, lundi 6 Novembre, dans l'ouest du Cameroun s'est alourdi à 25 morts. Le gouvernement camerounais accuse des séparatistes anglophones, en guerre contre l'armée depuis sept ans, d'être les auteurs de ce massacre.
Le drame avait eu lieu dans la nuit, au village d'Egbekaw, dans la région administrative du Sud-Ouest. Les autorités avaient annoncé une vingtaine de morts dans un premier bilan.
Le bilan s'établit mardi 07 Novembre à "25 morts" dont "19 hommes, cinq femmes et un enfant de 8 ans", a affirmé le ministère de la Communication dans un communiqué accusant "le groupuscule sécessionniste terroriste appelé Manyu Unity Warriors" d'avoir perpétré l'attaque.
Les assaillants ont d'abord incendié "plusieurs maisons avant de tirer à bout portant sur des personnes qui tentaient d'échapper" aux flammes.
Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité - les deux camps étant accusés de crimes contre les civils par les ONG internationales et l'ONU - dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d'Afrique centrale majoritairement francophone.
Le Cameroun, peuplé de près de 30 millions d'habitants, est dirigé d'une main de fer depuis 41 ans par le président Paul Biya, âgé de 90 ans.
Ces séparatistes, qui se font appeler les "Ambazoniens" (du nom d'une "Ambazonie" dont ils ont proclamé unilatéralement l'indépendance en 2017), s'attaquent fréquemment à des civils qu'ils accusent de "collaborer" avec Yaoundé.
Les forces de sécurité sont également régulièrement accusées par les ONG internationales et l'ONU de "bavures", tueries et autres tortures sur des civils qu'elles soupçonnent de sympathiser avec les séparatistes.
Début juillet, Amnesty international s'était de nouveau alarmée d'"atrocités" dont sont victimes les civils, énumérant des "exécutions extrajudiciaires", "homicides", y compris de femmes et d'enfants, "tortures" et "viols", perpétrés par les séparatistes armés comme par des membres des forces de sécurité.
01:06
Cameroun : Issa Tchiroma réfugié en Gambie après l’élection contestée
Aller à la video
Interpol : 9 arrestations en Afrique de l'Ouest liées au terrorisme
08:55
Mali : l'opposition hausse le ton face à la crise sécuritaire [Africanews Today]
00:58
Cameroun : au moins 48 morts dans les violences post-électorales, selon l'ONU
Aller à la video
Élections en Afrique : opposants écartés, manifestations et résultats contestés
02:30
Cameroun : Maroua paralysée par l'appel à la "ville morte" de Tchiroma