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Kenya : sentiments mitigés après l'An I de la présidence Ruto

William Ruto, président du Kenya   -  
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Khalil Senosi/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.

Kenya

Le 13 septembre 2022, le Kenya tournait la page Uhuru Kenyatta. William Ruto prenait les commandes du pays. Une année, après les Kényans jugent la gestion à mi-parcours de leur président.

Alors que de nouvelles taxes ont été instaurées dans la loi des finances 2023-2024. William Ruto a supprimé des subventions sur les carburants et certains produits alimentaires, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des populations.

‘’Un an après les élections, nous n'avons vu aucun changement sur le plan économique. En fait, les choses vont de plus en plus mal. Il y a des débats, mais très peu d'actions. "Ces gens ont promis le paradis sur terre, mais nous ne voyons rien, ils ne tiennent pas leurs promesses.’’, a déclaré Robert Kiberenge, financier au chômage.

Le fer de lance de l’Afrique de l’Est, l'économie kényane a été sérieusement ébranlée par le Covid 19 puis l'onde de choc de la guerre en Ukraine.

" Au sujet du premier mandat de Ruto, je dirais qu'il s'agit d'une période extrêmement difficile pour deux raisons : premièrement, l'environnement mondial n'est pas facile. Deuxièmement, les politiques mises en place n'ont pas été efficaces, certaines d'entre elles ont dû être annulées", a expliqué Ken Gichinga, économiste.

Et le ciel est loin de se dégager. Les prévisions de croissance pour 2023 s'annoncent inférieures aux +4,8% de 2022, plombées notamment par une monnaie en dépréciation continue, -30% sur le dollar en 18 mois, et une dette record de 64,4 milliards d'euros.

"Je suis très inquiet de la direction que nous prenons, si nous maintenons un environnement où le coût des biens est élevé, où le chômage est important, où les impôts pèsent sur les populations, il est très difficile de créer un environnement de prospérité dans ces conditions. "; a affirméKen Gichinga. économiste

Les opposants ont tenté de capitaliser sur le mécontentement, organisant dix journées de mobilisation, émaillées d'affrontements qui ont fait 50 morts, selon des ONG.

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