Kenya
Et à la fin, c'est Sébastien Ogier qui gagne: le vétéran Français a gagné le rallye du Kenya dimanche, résistant au retour en trombe du jeune Finlandais Kalle Rovanperä, tenant du titre qui s'échappe en tête du championnat du monde (WRC).
Un vrai duel de générations. Qui a tourné à l'avantage du plus âgé. Le Français de 39 ans, octuple champion entre 2013 et 2021, termine ces 355 km éprouvants avec seulement 6,7 secondes d'avance sur le Finlandais de 22 ans, devenu en 2022 le plus jeune champion de l'histoire.
Ogier s'impose pour la deuxième fois au Kenya après 2021, année du retour au calendrier de cette épreuve historique. Même intermittent du spectacle en WRC (il a manqué la Suède et le Portugal), Ogier en est déjà à sa troisième victoire en 2023 après Monte-Carlo et le Mexique. La 58e d'une monumentale carrière.
Sur une terre toujours intransigeante, qu'elle soit rocailleuse, sableuse ou boueuse, les deux Toyota se sont rendu coup pour coup. Entre jeudi et dimanche, Ogier a enlevé sept spéciales, Rovanperä six (sur un total de 19).
Les autres concurrents n'ont pas tenu la cadence: le Britannique Elfyn Evans et le Japonais Takamoto Katsuta offrent certes à Toyota un quadruplé comme en 2022 mais terminent à quelque trois minutes.
Déjà leader du championnat avant d'arriver dans la savane, Rovanperä prend le large devant des poursuivants ensablés: le Nordique (139 pts) a désormais 37 points d'avance sur le Belge Thierry Neuville (Hyundai), 8e au Kenya à 24 minutes, et 41 sur Evans.
Neuville limite la casse
Neuville, qui n'avait pas terminé la journée de vendredi après la casse d'une suspension, a sauvé sa place de dauphin en remportant la Power stage dimanche et ses cinq points de bonus.
Lui aussi handicapé par des problèmes mécaniques, l'Estonien Ott Tänak (M-Sport Ford) termine 6e à plus de neuf minutes et perd deux places au général, désormais cinquième.
Même si le classement général n'est pas son objectif premier, Ogier est quatrième à égalité avec Tänak (97 pts) et à cinq points de Neuville (102). Un énième camouflet pour ces pilotes à temps complet face au vétéran intermittent.
Ogier n'a pourtant pas eu un week-end facile et aurait pu, comme en 2022, perdre tout à cause d'une crevaison samedi.
Mais il a tenu bon. Même dimanche, après avoir "légèrement accroché un arbre" et perdu hayon et aileron arrière, le Français, coffre béant, a résisté.
Si Rovanperä a répété à l'envi samedi qu'il visait avant tout le classement général et non à tout prix la victoire d'étape, le Finlandais a bien tout fait pour s'imposer. Il a attaqué fort dimanche matin et préservé le suspense jusqu'à revenir à 9,2 secondes avant l'ultime spéciale. Lors de celle-ci, il a encore repris du temps.
Mais pas assez pour s'imposer, comme en 2022, en terre maasaï. Une manche réputée la plus difficile de la saison, à la fois pour sa rocaille très coupante et pour la météo, très changeante, qui a offert sa dose de pluie samedi aux concurrents.
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