Russie
Alors que le chef de Wagner, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe, Vladimir Poutine a mis en garde, sans le nommer, l'homme qui ose le défier.
Evguéni Prigojine a publié une série de messages de vendredi soir à samedi, affirmant qu'il était rentré avec ses troupes de mercenaires dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, et d'avoir pris le contrôle de sites militaires.
Depuis des mois, l'homme d'affaires, maître de la provocation et des revirements, est dans une lutte de pouvoir avec la hiérarchie militaire russe, la blâmant pour la mort de ses troupes dans l'est de l'Ukraine.
Dans un message télévisé samedi, le président russe s'est vigoureusement dressé contre la "trahison" du chef du groupe paramilitaire, en pointant le risque de "guerre civile".
L'armée de mercenaires de Wagner avait déjà été impliquée dans des conflits au Moyen-Orient et en Afrique, tout en niant son rôle.
Depuis que la Centrafrique voisine a fait appel en 2018 à ces combattants russes pour réprimer une rébellion, plusieurs pays africains comme le Mali ou le Soudan ont fait de même.
Et alors que Moscou renforce sa présence en Afrique notamment par l'intermédiaire de Wagner, cette situation tendue entre Poutine et Prigojine pourrait changer la donne.
L'importance de cette mutinerie n'a pas non plus échappé aux dirigeants mondiaux. Washington, Paris, Berlin et Rome ont fait savoir qu'ils surveillaient de près l'évolution de la situation.
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