Tunisie
Haythem El Mekki et Elyes Gharbi sont journalistes à Mosaïque FM en Tunisie.
Ils encourent une amende ou une peine de dix ans de prison pour avoir questionné le mode de recrutement des forces de sécurité après l'attentat perpétré par un gendarme aux abords de la synagogue de Djerba le 10 mai dernier.
Les deux journalistes ont été auditionnés lundi devant la sous-direction de la brigade criminelle d’El Gorjani de Tunis. Dans l'un des extraits de l'émission animée par Elyes Gharbi ce jour-là, Haythem El Mekki proposait de soumettre les personnes qui souhaitent intégrer les forces de l'ordre à un test psychotechnique pour comprendre les raisons de leur engagement dans la police.
"Nous sommes ici parce qu'on nous reproche certains propos tenus dans l'émission du 15 mai 2023. Ces propos étaient, selon nous, des propos constructifs. Ils sont critiques, bien sûr, mais constructifs. Aujourd'hui, il y a peut-être une autre lecture de la part des autorités" a lancé Elyes Gharbi devant une foule de journalistes.
Notons que la semaine dernière, les journalistes tunisiens protestaient contre les lois antiterroristes jugées "répressives" et qui, selon eux, sont utilisées pour intimider les médias, après l'emprisonnement pour cinq ans de Khalima Guesmi, journaliste à la station de radio Mosaïque FM.
Khalima Guesmi a été reconnu coupable d'avoir intentionnellement divulgué "des informations relatives à des opérations d'interception, d'infiltration, de surveillance audiovisuelle ou de collecte de données", a déclaré son avocat après le dernier jugement.
01:06
Présidentielle en Côte d'Ivoire : la CEI a reçu une cinquantaine de candidatures
01:07
Frappes sur l'hôpital Nasser de Gaza : Israël nie avoir visé les journalistes
Aller à la video
Mali : Le tribunal de Bamako accepte la plainte contre la dissolution des partis
01:00
En images, l'hôpital Nasser à Gaza touché par une frappe israélienne
Aller à la video
Mort de quatre journalistes à Gaza: RSF en appelle la communauté internationale
01:14
Depuis cinq ans, les militaires confisquent le pouvoir au Mali