Togo
Le nord du Togo a de nouveau été la cible d'une violente attaque dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le gouvernement disant redouter de possibles victimes. Il s'agit de la quatrième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans cette partie du Togo, en proie à des incursions des groupes jihadistes présents de l'autre côté de sa frontière, au Burkina Faso.
"Nous avons été violemment attaqués dans la nuit d'hier à aujourd'hui", a confirmé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Akodah Ayewouadan répondant aux questions d'un journaliste sur la radio togolaise Kanal FM.
"Notre pays a encore fait l'objet de multiples incursions dans le grand Nord. Il y a d'abord eu une riposte des forces de défense et de sécurité. Un ratissage est actuellement en cours et il y a crainte qu'il y ait des victimes", a-t-il ajouté, sans toutefois préciser exactement où cette attaque a été perpétrée.
Il a cependant affirmé qu'elle n'avait pas visé "une position" de la police ou de l'armée.
Selon plusieurs médias privés, ce sont deux villages situés dans la préfecture de Kpendjal, proche de la frontière avec le Burkina Faso, qui ont été attaqués dans la nuit où une dizaine de civils ont été tués. Cette information n'a pas été confirmée dans l'immédiat de source officielle.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections jihadistes et les Etats côtiers voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d'Ivoire s'inquiètent depuis plusieurs années de débordements sur leur territoire.
Une récente série de raids frontaliers au Togo et au Bénin a confirmé ces craintes.
Début mai, huit soldats togolais ont été tués et 13 blessés au cours de la première attaque jihadiste meurtrière officielle au Togo. Une quinzaine d'assaillants avaient été tués par les militaires togolais, avait indiqué le gouvernement. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, avait revendiqué cette attaque.
Les autorités ont intensifié les opérations militaires dans la région pour contenir ces groupes. Jeudi, l'armée a reconnu être responsable d'un récent bombardement qui a tué par erreur sept civils et en a blessé deux autres dans le nord, après les avoir pris pour "une colonne de jihadiste en mouvement".
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