Congo
Les Congolais votaient dimanche pour les élections législatives et locales, qui devraient permettre au parti au pouvoir de conserver sa mainmise sur les deux chambres du Parlement.
Prévu à partir de 07H00 (06H00 GMT), le vote a démarré avec au moins une heure de retard dans les bureaux.
À l'école Nkeoua Joseph, dans la première circonscription de Bacongo (deuxième arrondissement de la capitale), où sept candidats sont en lice, la première votante a glissé son bulletin dans l'urne à 08H11 locales. Un centre de Kinkala, dans le Pool (sud du pays), région voisine de Brazzaville, a enregistré son premier votant à 09H14. Pour ce début de vote, il n'y avait pas d'attroupements devant les bureaux.
"Je suis venue accomplir mon devoir parce que j'aime mon pays. Mais j'ai surtout besoin du changement. J'ai 61 ans, et je n'ai jamais eu de travail", témoigne Franine Nkounkou, habitante de Bacongo.
Le président Denis Sassou Nguesso, 79 ans dont 38 cumulés à la tête du pays, devait voter avant midi dans un centre du cinquième arrondissement de Brazzaville.
Sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT), qui compte 101 élus (sur un total de 151) dans l'Assemblée sortante, a présenté 127 concurrents et compte conserver son emprise.
Les conseillers locaux qui seront issus de ces élections sont des grands électeurs qui, à leur tour, éliront les 72 Sénateurs de la première chambre du Parlement.
Face au PCT, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d'opposition) aligne 45 candidats aux législatives, contre 32 pour l'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas.
La Fédération et le Collectif de l'opposition congolaise, dirigés respectivement par Clément Miérassa et l'ancien ministre des Finances Mathias Dzon, ont choisi de boycotter le vote.
"Toutes ces élections sont organisées dans l'irrespect total de la loi. Nous voulons plutôt d'un dialogue inclusif pour débattre de vrais problèmes du Congo et de la libération des opposants politiques", déclarait récemment à l'AFP M. Miérassa.
Le vote, censé se terminer à 18H00 (17H00 GMT), se déroule dans plus de 6 500 bureaux de vote.
Au moins 3 000 observateurs envoyés par les ONG nationales, l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), supervisent les opérations.
Un second tour doit avoir lieu pour les législatives, mais sa date n'a pas encore été annoncée.
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