Commonwealth
À Libreville, les personnes interrogées dans la rue se disent plutôt enthousiastes à l'idée de rejoindre le Commonwealth, plus d'un an après la demande du Gabon.
C'est en juin 2021 dans la foulée d'une visite du président Ali Bongo au Royaume-Uni, que ce désir d'intégrer cette organisation avait été popularisée. Mais pour les plus critiques, l'idée de rejoindre l'organisation des anciennes colonies britanniques cacherait un malaise entre l'ancienne puissance coloniale la France et le Gabon.
"Ça va permettre au Gabon d’avoir des relations avec plusieurs autres pays qui parlent anglais et ce sera aussi une bonne occasion pour le Gabon de rentrer dans ce système", estime Gabriel, un étudiant gabonais. "Certainement il y aura des échanges et beaucoup de choses qui peuvent se passer sur le plan économique surtout."
Pour Theophile, "Si l'on s'en tient aux pays africains par exemple qui en sont membres, vous voyez que, le Ghana, l'Afrique du Sud, le Nigéria et autres s’inscrivent sur un chemin de développement assez accru, ce qui en fait aujourd'hui des modèles économiques sur le continent."
À Lomé, Claude compte bien profiter des avantages qu'apportera cette adhésion au Togo : "cette adhésion au Commonwealth va avoir un impact économique sur le quotidien des Togolais notamment moi, parce que le Commonwealth est à travers le fond pour la coopération technique et l’association des pays membres va jouer un rôle très important dans le progrès économique et social du pays. Cette relance ça va permettre au pays de se relancer économiquement parce qu’il y a des liens qui vont se créer entre les pays membres."
Mais pour l'opposition togolaise, cette adhésion n'apportera rien aux populations en raison du déficit démocratique et du niveau de corruption des institutions du pays.
"Le Togo est un pays où il y a un gros déficit démocratique et il y a un problème d’adhésion aux valeurs de la Commonwealth, explique Brigitte Adjamagbo du CDPA. Mais ensuite lorsqu’on sait le niveau de mauvaise gouvernance auquel nous sommes, lorsqu'on sait le niveau de corruption que le régime entretient pour se maintenir au pouvoir au Togo, nous ne faisions aucune illusion, ce sera une adhésion de plus, les populations n’en profiteront en rien du tout."
01:19
Royaume-Uni : la réparation pour l’esclavage s’invite dans le débat public
00:59
Le Commonwealth alerte sur la menace du climat sur les océans
01:34
Commonwealth : le roi Charles III élude les demandes de réparation
01:14
Commonwealth : des États africains demandent reparation pour l'esclavage
01:15
Afrique du Sud : Taïwan refuse de délocaliser son ambassade
01:06
Égypte : première visite d'un haut responsable iranien en 10 ans