Maroc
Ils se sont lancés à l’assaut de la triple clôture, hérissée de barbelés, longue d'environ 12 km qui sépare le Maroc à l’enclave espagnole de Melilla. Cet assaut, débuté jeudi s'est poursuivi vendredi avec au moins 1 000 migrants. En 48 heures, plus de 800 clandestins ont réussi à entrer dans l’Union européenne contre environ 1000 sur l’ensemble de l’année dernière.
Éreintés pour la plupart, marchant avec peine après une expérience difficile. Les migrants ayant été livrés sur le périlleux parcours à la violence des forces de sécurité marocaines et espagnoles selon leurs témoignages.
La tentative n’a cependant pas été fructueuse pour tous les candidats au départ. Jeudi, 1 200 migrants ont été sans succès, la ''boza'', la victoire selon l’expression consacrée dans plusieurs langues ouest-africaines.
Ahmed Mohamed, un autre Soudanais, âgé de 17 ans, a lui aussi tenté mercredi de rejoindre Melilla.
Il ne compte plus ses coups d'essai pour passer illégalement la frontière à Melilla et Ceuta depuis son arrivée au Maroc il y a huit mois. Il est systématiquement renvoyé plus au sud, vers Casablanca ou Safi.
"Un jour, je vais réaliser mon rêve. Chez moi, il n'y a plus aucun espoir", résume-t-il.
Ces entrées massives de migrants interviennent moins d'un an après l'arrivée en mai 2021 de près de 10.000 migrants à Ceuta, dont de mineurs, à la faveur d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain. Consécutif au conflit diplomatique entre Rabat et Madrid provoqué par l’hospitalisation en Espagne du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, considéré par le Maroc comme un "criminel de guerre"
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