Mauritanie : clap de fin pour le Festival des Cités du Patrimoine

A Ouadane, une palmeraie pousse tel un jardin d’Eden en plein milieu du désert.

La richesse de cette ville autrefois prospère se résume aujourd’hui à presque cela. Une cité en quête d’un prestige perdu à laquelle le gouvernement mauritanien veut redonner son lustre d’antan. Et le Festival des Cités du Patrimoine 2021 est conçu pour en être le point de départ.

« Le choix de Ouadane est choix qui est aussi juste parce que Ouadane était et est toujours une cité de tolérance, une cité de cohabitation et aussi une cité d’émancipation. Donc, le discours de Ouadane est un discours historique. » a déclaré Mokhtar Ould Dahi, ministre de la culture.

Pour sortir Ouadane de sa misère actuelle, l’Etat mauritanien a débloqué trois milliards d’Ouguiya, soit près de 4 milliards 900 millions FCFA. De l’argent destiné au financement de plusieurs projets de développement dans cette cité du Nord.

« L’approche développement qui a été promue cette année a donné ses fruits à travers l’élaboration d’un plan de développement touchant les barrages, touchant l’irrigation, touchant la palmeraie, les infrastructures culturelles et de nombreux domaines de la vie qui ont pour objectif de fixer les populations dans leur terroir et les attacher davantage à leur culture. » a expliqué Adnane Ould Beyrouk, directeur du festival.

Ce n’est donc pas pour rien que le festival de cette année s’est voulu moins festif pour privilégier les échanges sur les stratégies de développement. Plus qu’une urgence pour cette région historique dépourvue de presque de tout.

« Pour protéger un endroit comme ça, il faut forcément un développement économique et social, c’est-à-dire il faut que l’école soit là, il faut que la santé soit, il faut que l’eau soit présente parce que sans eau, on quitte ces endroits-là. » a avancé Abderrahmane Sissako, directeur artistique du festival.

Les rideaux sont donc tombés sur la 10 édition du Festival des Cités du Patrimoine 2021 ici, à Ouadane. Cette année l’accent a été sur le développement des villes historiques que sont Ouadane, Tichitt, Chinguitti et Oualatta, berceau de la Mauritanie moderne. Jadis florissante, ces régions ont été complètement délaissées depuis plusieurs décennies. C’est la raison pour laquelle l’Etat mauritanien a engagé d’importants projets économiques en faveur de leur désenclavement.