Nigeria : au moins huit soldats tués dans une embuscade de l'Iswap

Au Nigeria, au moins huit soldats sont morts dans une embuscade du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Plusieurs autres sont blessés ou portés disparus depuis vendredi.

Selon des sources sur le terrain, des hommes armés ont tiré des roquettes contre un convoi qui circulait entre les villes de Dikwa et Marte, dans l’Etat de Borno. Trois véhicules militaires ont été incendiés et deux autres emportés par les assaillants.

Cette attaque est la seconde en moins de deux semaines par l'Iswap contre les forces armées nigérianes. Il y a dix jours, au moins 16 soldats et deux miliciens anti-djihadistes avaient déjà été tués dans une embuscade, soit l'attaque la plus meurtrière menée depuis le début de l'année.

Les djihadistes avaient fait exploser des bombes en bord de route avant d'ouvrir le feu au moyen de lance-roquettes sur ce convoi militaire qui circulait entre la capitale de l'État du Borno, Maiduguri, et la ville-garnison de Monguno.

Insurrection djihadiste

Le groupe a récemment intensifié ses attaques contre les civils sur l'axe Maiduguri-Monguno, d'environ 135 km, où ils ont installé des postes de contrôle, rackettent et tuent des automobilistes, selon les témoignages de résidents. Ces attaques quasi-quotidiennes ont incité les militaires à effectuer des patrouilles le long de cette route.

Depuis 2019, les soldats ont fermé plusieurs bases de l'armée et se sont installés dans des garnisons plus grandes et mieux protégées, connues sous le nom de "super camps", pour résister aux attaques des djihadistes. Mais cette stratégie a également permis aux insurgés de se déplacer plus facilement dans les zones rurales et a rendu les voyageurs plus vulnérables aux attaques.

Depuis 2009, plus 40 000 personnes sont mortes dans l’insurrection djihadiste.