La RDC projette des exportations agricoles vers l’Occident et la Chine

Bien décidé à entrer dans une dynamique qui diffère de celle de son prédécesseur, le gouvernement de Félix Tshisekedi veut diversifier l'économie du pays et augmenter ses chances de tirer profit d’éventuels partenariats internationaux. 

La République démocratique du Congo semble sur la bonne voie, depuis quelques mois, le pays tend à diversifier son économie en concluant des alliances commerciales pour exporter ses produits agricoles et agroalimentaires vers des marchés africains, chinois, européens et américains.

Le ministre congolais du Commerce extérieur Jean-Lucien Bussa a affirmé lundi dans une adresse au personnel de son ministère, que "plus de 1,5 milliard de dollars américains sont dépensés dans les importations des produits alimentaires" et "le pays importe annuellement pour près de 500 millions de dollars de produits pharmaceutiques."

À ce jour, la RDC importe plus qu’elle n’exporte, notamment vers les marchés de ses partenaires africains, européens, chinois et américain. L’importation omniprésente inonde à des degrés divers le marché congolais, en produits manufacturés (70%) et en produits vivriers de grande consommation (25%) selon une estimation du ministre Jean-Lucien Bussa.

Inverser la tendance

Avec un budget de 7 milliards de dollars en 2021, le pays devrait pouvoir réaliser son projet d’expansion. Pour intervertir et augmenter la part des exportations des produits agricoles comme le café, le cacao, le maïs, le manioc..., le gouvernement congolais a décidé de renforcer "les connexions aux circuits commerciaux régionaux et internationaux", a indiqué M. Bussa.

Dans sa ligne de mire, la RDC a ciblé les marchés de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), des États-Unis dans le cadre de l'AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique), l'Europe avec les différents accords Afrique Caraïbes Pacifique-Union européenne (ACP-UE) et bien sûr, la Chine déjà très présente sur le continent.

Le République démocratique du Congo "se présente comme un marché annexe au sein duquel les opérateurs économiques des pays limitrophes écoulent leurs produits dans le cadre d'un commerce transfrontalier", a déploré Mike Tambwe Lubemba, directeur général de l'Agence nationale de la promotion des exportations (Anapex).

Actuellement, l'économie congolaise gravite essentiellement autour des secteurs minier et pétrolier qui selon des chiffres du ministère du Commerce extérieur, représentent 96% des exportations des produits primaires.