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Centrafrique : les partisans de Touadéra jubilent

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République Centrafricaine

Au lendemain de l’annonce la réélection de Faustin-Archange Touadéra, à l'issue de la présidentielle du 27 décembre en Centrafrique, pour un nouveau mandat de 5 ans, ses partisans n’ont pas fait l’économie de leur satisfaction. Ils ont salué la victoire de celui qu’ils appellent, le candidat du peuple.

‘’Je suis satisfait du résultat des élections car le professeur Faustin-Archange Touadéra est un candidat que le peuple apprécie’’, affirme un partisan du président Centrafricain.

Faustin-Archange Touadéra rempile alors que son pays est plongé dans une crise sécuritaire. Les rebelles contrôlent plus des deux tiers du territoire. La stabilité du pays demeure donc un défi majeur pour le chef de l’Etat centrafricain. Et la principale attente d’une population meurtrie par plus de 7 années de violences.

La victoire de la paix pour ses partisans

La nuit a été longue pour les pro-Touadéra qui ont manifesté leur joie dans les rues de Bangui.

"Ce que nous aimons, c'est la paix. On n'aime pas la rébellion, on n'aime pas des désordres. Que le monde vit dans la paix, que les enfants vont à l'école, que la classe politique se taise et la rébellion se taise.", souligne un Habitant de Bangui.

La majorité présidentielle jubile. "Les résultats sont proclamés, je ne peux que m'en réjouir, comme tous ceux qui ont soutenu le président et c'est un vote de rejet de la violence", se félicite Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement, qui défend des élections "crédibles".

L'opposition vent débout contre la fraude

L'opposition, elle, dénonce une "mascarade" et crie à la "fraude massive".

En ne comptant que 910.000 inscrits, l'ANE a "pris la responsabilité d'ignorer avec le plus grand mépris les 947.452 Centrafricains que la violence des groupes armés a empêché de voter", soit "51% du corps électoral", a affirmé dans un communiqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé derrière Toudéra avec 21,01% des voix.

"Je ne reconnais donc pas ces résultats provisoires et déposerai un recours auprès de la Cour constitutionnelle", a-t-il annoncé, au diapason de plusieurs des 16 candidats d'une opposition qui s'est présentée en rangs dispersés contre le sortant.

"Je ne donne aucun crédit à ces résultats, c'est une mascarade, une honte pour notre pays", a renchéri Martin Ziguélé, troisième avec 7,46%.

"Cette élection est un pas de géant en arrière par rapport à celle de 2016", estime Thierry Vircoulon, spécialiste de l'Afrique centrale à l'Institut français des relations internationales (Ifri). "Avec un taux de participation réel de 30%", "une fraude par le recours à des dérogations et des missions d'observation électorale internationales parties avant l'annonce des résultats" ce scrutin est "tout sauf crédible", assène-t-il.

L'autorité des élections (ANE) a annoncé lundi soir que le chef de l'Etat avait recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés dès le premier tour le 27 décembre, 53,92%, mais la Cour constitutionnelle a jusqu'au 19 janvier pour valider ce résultat après les recours annoncés par l'opposition.

Le taux de participation, qui devait légitimer véritablement un second mandat du chef de l'Etat élu une première fois en 2016, annoncé à 76,31%, ne comptabilise que 910.000 électeurs environ sur 1,8 million inscrits initialement, soit seulement un électeur en âge de voter sur deux.

Dans près de la moitié des bureaux, "le vote n'a pas pu avoir lieu ou bien les bulletins ont été détruits", a expliqué Théophile Momokoama, rapporteur général de l'ANE.

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