Leaders africains
A 75 ans, Ibrahim Boubacar Keïta, l'ex-président malien qui a démissionné à la suite d'un coup d'État militaire, était sous le feu de la contestation.
Aujourd’hui destitué, il lui est reproché d'avoir échoué à remédier aux problèmes économiques et à la violence de l'insurrection islamiste qui sévit depuis des années dans le pays.
Né dans la ville de Koutiala, au sud du Mali, l'ancien dirigeant, formé à Paris, enseigna la politique à l’université, avant de lancer sa carrière à son retour au mali à la fin des années 80.
Lorsqu'il rentre au Mali en 1986, le pays est en pleine effervescence contre la dictature de Moussa Traoré, qui sera renversé en 1991.
IBK devient alors l'un des plus proches collaborateurs d'Alpha Oumar Konaré, le premier président de l'ère démocratique du pays. Il sera son directeur adjoint de campagne, son ministre des affaires étrangères et enfin son premier ministre de 1994 à 2000.
Durant 6 ans, le gouvernement qu'il dirige réprime les révoltes étudiantes et envoie des opposants en prison, notamment en 1997. Sa réputation d'homme à poigne se forge à ce moment.
En 2000, écarté de l'investiture au sein de sa formation politique en vue de la présidentielle, IBK quitte l'Adema, le parti au pouvoir, et fonde le Rassemblement pour la République (RPM). Par cette manœuvre, il candidate à la fonction suprême.
IBK se présentera à deux reprises à la présidence jusqu'à briguer un mandat en 2013 avant, d’être renversé le 18 Août 2020.
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