Madagascar
En retrouvant le fauteuil présidentiel, Andry Rajoelina promet de faire de Madagascar un pilote du développement en Afrique. Mais, pas si facile.
Andry Rajoelina a été confirmé vainqueur du deuxième tour de la présidentielle malgache du 19 décembre dernier. Selon la Haute cour constitutionnelle (HCC), le leader de 44 ans a obtenu 55,66 % des suffrages contre 44,34 % des voix pour son challenger Marc Ravalomanana. Dans son premier discours, l‘élu a remercié les électeurs les membres de la HCC et son challenger qui l’a félicité en toute sportivité après le verdict.
L’ancien disc-jockey et maire de la capitale Antananarivo va devoir remplir de nouveau les fonctions de chef de l‘État de son pays. Un fauteuil présidentiel qu’il a quitté en 2014 après un règne de 5 ans (2009 et 2014).
Mais si le Palais présidentiel d’Iavoloha à 15 kilomètres d’Antananarivo a peut-être eu droit à des retouches à son absence, Andry Rajoelina retrouve Madagascar presque tel qu’il l’avait laissé. Et surtout la pauvreté chronique dont le taux est estimé à plus de 76 %. À en croire Rajoelina, c‘était donc une impérieuse nécessité pour lui de revenir au pouvoir.
« Un jour, ma femme m’a demandé pourquoi je continuai la politique. Je lui ai répondu : “La soufrance et la paupérisation de Madagascar me sont insupportables”. Il m‘était impossible de rester indifférent et sourd à l’appel du peuple », a déclaré le nouveau président de Madagascar. « Maintenant, mettons-nous au travail pour développer notre pays ! Madagascar doit devenir un pays pilote du développement sur le continent africain », a-t-il ajouté.
Mes chers compatriotes,
L’Histoire de #Madagascar a pris un nouveau tournant. Je vais travailler dur pour développer notre pays et ramener le soleil auprès de chaque Malagasy. ??
Retrouvez ici ma déclaration suite aux résultats de la HCC ⤵️ pic.twitter.com/f6xGf7eLkQ— Andry Rajoelina (@SE_Rajoelina) 9 janvier 2019
Si cette réalité tranche avec d’inestimables potentialités (cobalt, le graphite, l’uranium, l’ilménite, l’or, le nickel, le saphir rose, etc.), c’est en grande partie, estiment les spécialistes, à des pratiques comme la fraude, la corruption et la gabegie. Des pratiques qui ont été également décriées lors du règne de Rajoelina.
Dès lors TGV, comme l’appellent ses partisans, gouvernera-t-il autrement qu’entre 2009 et 2014 et partant réconcilier les Malgaches avec les urnes (seulement 54% de taux de participation) ? Wait and see.
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