République démocratique du Congo
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) invite la communauté internationale à lever les sanctions infligées à de hautes personnalités de RDC, dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du pouvoir à la présidentielle à venir.
Qui dit que l’Union africaine (UA) ne sait pas être solidaire de ses États membres ? En tout cas, l’organisation vient de prendre à contre-pied, quiconque nourrissait une telle idée. Et c’est le régime de Joseph Kabila qui vient de bénéficier de ce précieux soutien.
Dans le communiqué final des travaux de sa 808è réunion, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a plaidé le 19 novembre en faveur de la levée des sanctions contre de hautes personnalités, appartenant toutes au pouvoir en place en RDC. « Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA demande la levée de toutes les sanctions individuelles imposées à l’encontre des personnalités congolaises », indique le document.
#Communiqué 19/11 Conseil de #Paix & #Sécurité
— Michael Sakombi (MikaSakombi) 23 novembre 2018_AfricanUnion
demande levée de toutes #sanctions individuelles imposées à l’encontre des personnalités congolaises, afin de créer un environnement propice à la tenue d’élections libres, transparentes & apaisées en #RDC #Congo pic.twitter.com/vfIBQSMa8n
Pour l’UA, il s’agit de « créer un environnement propice à la tenue d‘élections libres, transparentes et apaisées en RDC ».
Depuis 2016, 14 dignitaires du régime de Joseph Kabila sont sous le coup de sanctions infligées par l’Union européenne, les États-Unis et le Conseil de sécurité de l’ONU. Gel des avoirs, interdiction de déplacements, …. Plusieurs restrictions à leur encontre.
Parmi les personnalités sanctionnées, celui qui portera le Front commun pour le Congo (FCC) lors de la présidentielle du 23 décembre, Emmanuel Ramazani Shadary. À l’instar de ses 13 camarades du pouvoir, Ramazani est accusé de graves violations des droits de l’homme allusion faite à la répression sanglante (des dizaines de morts par balle) des manifestations contre le report des élections en fin 2016. Et à l‘époque des faits, il était ministre de l’Intérieur.
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