Côte d'Ivoire : ces sauveteurs bénévoles atteints de surdité

Ceci est un exercice de sauvetage orchestré par une bande de sauveteurs bénévoles. La particularité de certains de ces hommes, c’est la surdité.

En dépit de ce handicap, ils multiplient en semaine de nombreux sauvetages sur cette plage de Grand Bassam, une banlieue à environ 50 km à l’Est d’Abidjan.

Ces sauveteurs bénévoles capables de braver leurs déficiences physiques ou mentales avec parfois aucune récompense, sont devenus pour certains des héros anonymes.

“Sans eux, il y a plusieurs personnes que l’eau aurait emportées. Parce qu’eux ont le courage de rentrer dans l’eau, si une personne est emportée par la mer, c’est que les sauveteurs n’étaient pas à côté, le temps qu’ils soient informés cette personne est déjà loin“explique un habitant.

Ces sauveteurs bénévoles qui bénéficient souvent des formations des sapeurs-pompiers souhaitent être reconnus par les autorités municipales. C’est dans un élan de protestation qu’ils ont décidé de marquer un arrêt dans leurs activités.

“Nous avons besoin de matériels pour travailler, sans le matériel, c’est vraiment difficile, imaginons 4 personnes se noient au même moment, et tu es seul comme sauveteur, les autres sauveteurs occupés sur l’autre littoral, seul, je ne pourrai pas les sauver sans moyens, sans matériel, étant seul, sans les planches, sans les palmes, sans le max, ce n’est pas bon” souligne Roland Kouassi.

Au lendemain de ce tournage, une douzaine de morts a été enregistrée sur cette plage. En Côte d’Ivoire, la population de personne en situation de handicap est estimée à près d’un million.