Madagascar
Plus d’un millier de partisans de l’opposition se sont à nouveau réunis samedi sur la place du 13-Mai, au cœur de la capitale malgache Antananarivo pour exiger la démission immédiate du président Hery Rajaonarimampianina.
Depuis une semaine, les adversaires du chef de l’Etat occupent la rue pour protester contre l’adoption récente de lois électorales qu’ils jugent partiales, à sept mois des scrutins présidentiel et législatifs prévus à la toute fin de l’année.
Saisie par des députés de l’opposition, la Haute cour constitutionnelle doit se prononcer sur ces textes rapidement.
Il y a une semaine, une première manifestation de l’opposition, interdite par les autorités, a dégénéré en graves affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins 2 protestataires ont été tués et une quinzaine d’autres blessés par la police et l’armée, accusées d’avoir tiré à balles réelles sur le cortège.
Des représentants du parti du président et de l’opposition se sont rencontrés mercredi soir sous l‘égide de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise, sans résultat.
“Dégage Rajao assassin, espèce de dangereux killer“, proclamait samedi une pancarte sur la place du 13-Mai.
“Il faut enlever de nos banderoles le titre président car pour nous, Rajao n’est plus un président de la République, à la place il faut y mettre Rajao ressort”, a lancé sous les applaudissements à la foule un député d’opposition, Lanto Rakotomanga.
L’opposition a déposé devant la Haute cour constitutionnelle une demande de destitution de Hery Rajaonarimampianina.
Les manifestations quotidiennes qui agitent Antananarivo depuis une semaine constitue la première fronde sérieuse visant le chef de l’Etat depuis son élection fin 2013.
M. Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat à la fin de l’année mais ses deux principaux opposants, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu’ils étaient prêts à se lancer.
Ces deux anciens ennemis font aujourd’hui cause commune contre le régime en place.
AFP
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