République démocratique du Congo
Crédit Photo : Compte Facebook Nestlé RDC
Entre Nestlé et ses employés congolais, la séparation risque de faire du bruit. Les désormais ex-employés de l’entreprise agroalimentaire contestent certaines conditions de leur départ, après que Nestlé a décidé de fermer ses portes en République démocratique du Congo.
Selon le site Actualité.cd, une quarantaine d’employés ont passé la nuit dans l’enceinte du siège à Kinshasa, où ils réclament des indemnités conséquentes à leurs années d’ancienneté.
“Ils nous proposent 0,75 mois de salaire par année d’ancienneté contre les 12 mois que nous avons demandés. Si tu touchais 1,000$ par mois et que tu as 5 ans d’ancienneté, tu vas devoir toucher 750$ multipliés par 5 ans. Ils ne souhaitent même pas trouver un consensus avec nous. Nous avons une moyenne d’ancienneté de 9 ans. Ce n’est pas rien”, a confié à Actualité.cd un employé du géant suisse de l’alimentation.
Autre point de rupture entre la compagnie et les employés contestataires, la manière dont l’annonce de l’arrêt des activités a été faite. “Les agents ont été invités dans un grand hôtel de Kinshasa pour une session de question-réponse. Personne ne pouvait se douter de la teneur du message de la délégation de Nairobi (…) et Fridah Muchina, Head of HR-EAR. Erkan Kodak, Country Manager de Nestlé Congo, a annoncé sans détour la fermeture de Nestlé Congo, avec effet immédiat”, poursuit un autre cadre au média congolais.
Dimanche, Nestlé a annoncé la fermeture de son usine à Kinshasa, ouverte en 2009. La décision a été encouragée par l’instabilité politique, mais aussi la dépréciation du franc congolais, la monnaie locale, qui aurait occasionné des pertes dans les comptes de Nestlé RDC. Malgré tout, Nestlé avait annoncé à ses salariés “un ensemble de mesures compensatoires plus favorable que prévu par la législation du travail au plan local”.
Riche en coltan, cobalt…mais avec 80 % de ses habitants sous le seuil de la pauvreté, la République démocratique du Congo subit depuis un an une dépréciation du franc congolais (1600 pour un dollar actuellement).
Le pays vit de plus une crise politique, avec une partie de l’opposition qui refuse le calendrier électoral renvoyant au 23 décembre 2018 le scrutin pour la succession du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après la Constitution.
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