Guinée
Plusieurs centaines de journalistes ont manifesté mardi à Conakry pour protester contre des violences faites à une dizaine de leurs confrères la semaine dernière par des gendarmes et dénoncer le manque de soutien de leur instance de tutelle.
Une dizaine de journalistes guinéens qui soutenaient un confrère en garde à vue avaient été blessés le 31 octobre par des gendarmes, qui avaient détruit leur matériel.
Ces journalistes, blessés dans la cour d’une gendarmerie, soutenaient le directeur du groupe privé de radio et télévision Gangan, Abdoubacar Camara, en garde à vue pour être interrogé sur des rumeurs évoquant le décès du président guinéen Alpha Condé qu’auraient relayées son groupe de presse.
Mardi, entre 450 et 500 journalistes, selon l’estimation du correspondant de l’AFP, tant de la presse privée que publique, sont descendus dans les rues de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de la capitale Conakry.
Les associations de journalistes présentes ont annoncé mardi leur intention de porter plainte contre les gendarmes pour “coups et blessures volontaires, destructions délibérée de biens appartenant à autrui et brigandage”.
Lors de cette marche, dite “de la colère”, les manifestants ont également protesté avec véhémence contre la Haute autorité de la communication (HAC), scandant des slogans hostiles envers sa présidente, Martine Condé, accusée “d’indifférence” et d’“arrogance” face aux menaces pesant sur les journalistes.
“La presse privée guinéenne a consenti d‘énormes sacrifices pour être efficace et performante malgré d‘énormes difficultés d’ordre matériels, logistiques et financiers”, ont indiqué dans une déclaration commune, lue aux manifestants, huit associations de journalistes.
“Force est de constater que ce sacrifice ne bénéficie point du soutien de la HAC”, ajoute le texte, en dénonçant le “manque de solidarité de cette institution lors de la bastonnade des journalistes par une horde de gendarmes”.
AFP
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