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Burkina : les excuses du président Kaboré après l'agression d'un journaliste par un gendarme

Burkina : les excuses du président Kaboré après l'agression d'un journaliste par un gendarme

Burkina Faso

La Journée nationale du paysan célébrée ce vendredi au Burkina Faso a connu une ambiance particulière. Guézouma Sanogo, journaliste à la radio nationale et président de l’association des journalistes du Burkina a été brutalisée par un gendarme durant cet événement. Un acte que le président du Faso n’a pas voulu passer sous silence.

Selon ses confrères de la Radiodiffusion télévision burkinabè, Guézouma Sanogo revenait des toilettes, quelque temps avant le début de la cérémonie qui se déroulait à Kaya, lorsqu’il a été interpellé par un des gendarmes de la sécurité présidentielle.

Après des échanges verbaux dont la teneur n’a pas été explicitée, le journaliste “a été projeté au sol par le gendarme”, explique la RTBF. Blessé au visage, Guézouma Sanogo a reçu quelques soins sur place.

Ses confrères, déjà exaspérés par l’accueil qui leur avait été réservé sur le site de l‘événement – manque de places assises et de dispositif pour leur travail – ont menacé de boycotter le rendez-vous.

Il a fallu l’intervention du Colonel Bagagnan, commandant du Groupement de la sécurité présidentielle qui a promis des mesures, mais également de la victime pour que les journalistes restent sur place. “Ce matin, nous sommes là pour les paysans, travaillons pour les paysans, les 86 % de la population. Ils s’attendent à voir leurs frères venus ici parler en leur nom. Et ils comptent sur vous pour relayer leur discours”, a dit M. Sanogo avant de lui-même reprendre le boulot.

Quant au président Kaboré, qui a eu vent des faits, il est revenu sur l’incident à la fin de son discours. “Je regrette sincèrement ce qui s’est passé, car il n’est pas normal qu’à notre époque encore de telles choses se passent. Je voudrais simplement présenter mes vœux de prompt rétablissement à monsieur Sanogo”, a-t-il lancé à l’endroit de la victime.

“J’ai toujours dit et répété que la sécurité doit d’abord respecter les individus. Cela est une priorité, et même si nous assurons la sécurité, nous devons garder notre sang-froid pour éviter de tels dérapages qui dénaturent notre démocratie”, a ajouté le président burkinabè.

Crédit Photo : www.rtb.bf

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