France
A trois jours du scrutin, l‘élection présidentielle française est placée sous haute surveillance après la fusillade sur les Champs-Elysées. Un homme a ouvert le feu et tué un policier avant d’en blessé deux autres, ainsi qu’une passante. L’assaillant a été abbatu par d’autres policiers.
L’Etat islamique a revendiqué la fusillade via Amaq, son organe de propagande.
“L’auteur de l’attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c’est un des combattants de l’Etat islamique”, a écrit Amaq.
La police n’a pas confirmé son identité.
La justice antiterroriste s’est aussitôt saisi de l’enquête, tandis que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejoint le président François Hollande pour une réunion de crise.
A l’issue de la réunion, le Président s’est dit “convaincu” que l’attaque était “d’ordre terroriste”. Dans sa brève allocution, François Hollande a par ailleurs indiqué avoir convoqué à 8h00, ce vendredi, Conseil de défense à l’Elysée. “Nous serons d’une vigilance absolue, notamment par rapport au processus électoral” a-t-il ajouté.
Sans tarder, le président américain Donald Trump a réagi : “Il semble que ce soit une attaque terroriste“.
Des sources policières indiquent que l’assaillant était un Français de 39 ans qui avait été condamné à quinze en de prison en 2005 pour trois tentatives d’homicide, dont deux visant des policiers.
Jeudi soir, des policiers ont été pris pour cibles par des tirs vers 19h00 sur les très touristiques Champs-Elysées, l’artère la plus célèbre de la capitale française. Un policier a été tué et deux autres blessés, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
L’agresseur a été “abattu en riposte”, a expliqué le ministère.
“L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant“, a rapporté une source policière.
Le quartier commerçant, en plein cœur de Paris, a été bouclé et d’importantes forces de police ont été déployées. Un hélicoptère survolait la zone dans la soirée.
Choukri Chouanine, gérant d’un restaurant dans une rue adjacente, a raconté à l’AFP avoir entendu une “fusillade brève” mais avec “beaucoup de tirs”. “On a dû cacher nos clients dans nos sous-sols”, a-t-il ajouté.
On ne connaissait pas dans l’immédiat les motifs de cette fusillade, qui intervient à trois jours du premier tour de l‘élection présidentielle.
Ce scrutin, très indécis, est placé sous très haute surveillance et se tiendra pour la première fois dans l’histoire de la Ve République sous le régime de l‘état d’urgence, instauré en France dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, les plus meurtriers jamais commis dans le pays avec 130 morts.
Avec agence (AFP)
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