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La CPI promet de poursuivre ses enquêtes malgré les retraits annoncés

Cour pénale internationale

La procureure de la Cour pénale internationale rappelle que 120 États-membres restent fidèles au Traité de Rome.

Fatou Bensouda ne semble pas ébranlée par la décision de l’Afrique du Sud, du Burundi et de la Gambie de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). La procureure a, au contraire, annoncé qu’elle va accélérer ses enquêtes au Burundi, un pays où le gouvernement est régulièrement accusé de violer les droits de l’homme dans un contexte de tensions politiques. « Nous allons continuer à faire notre travail en droite ligne avec ce que nous avons déjà accompli au Burundi », a-t-elle précisé.

Elle ajoute en outre que les dispositions du statut de Rome gardent toute leur force pendant la période d’un an qui doit s’écouler entre l’annonce de la décision de retrait d’un pays et son départ effectif.

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Depuis sa mise en place en 2002, la Cour a déjà lancé dix enquêtes : toutes concernent des pays africains à l’exception d’une seule. Pour la procureure cependant, les accusations de partialité qui justifient le retrait des pays africains ne sont pas justifiées. En plus des pays africains, rappelle Mme Bensouda, son bureau a ouvert des enquêtes en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie, en Irak, dans les Territoires palestiniens et en Ukraine. « Si un pays décide de se retirer de la CPI, avertit-elle, ceci constitue, je pense en tant qu’Africaine, une reculade pour le continent ».

Fatou Bensouda a été ministre de la Justice en Gambie avant de rejoindre la CPI. Après l’assemblée générale de la Cour tenue il y une semaine, elle assure que la plupart des États-membres ont réitéré leur fidélité au Traité de Rome.