Nigéria
Les initiatives se multiplient pour mettre un terme au sabotage des infrastructures par des groupes locaux dans cette région. L‘État fédéral propose l’amnistie en échange de la paix.
Deux ans après sa défaite à la présidentielle, Goodluck Jonathan refait parler de lui. Le quotidien Vanguard du 14 septembre révèle que l’ancien président nigérian s’est rendu à Minna pour y rencontrer deux autres anciens chefs d‘État : les généraux Ibrahim Babanguida et Abdulsalami Abubakar. Au menu des discussions, pense savoir le journal, des questions de politique locale, mais aussi la situation sécuritaire dans la région du Delta du Niger.
Les questions sécuritaires dans cette région stratégique inquiète la classe politique nigériane tout bord confondu. Le pays tire 70 % de ses recettes de l’or noir. Inutile de souligner dès lors que les effets combinés de la chute des prix des hydrocarbures et la multiplication des actes de sabotage dans les six États producteurs de la région alimentent la récession.
Comme pour illustrer cette mauvaise passe, le pays a perdu le statut de première économie africaine. En juillet dernier, l’agence Reuters estimait que les attaques sur les oléoducs font perdre 700 000 barils chaque jour au pays, soit plus de 30 % de la production totale.
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Impossible dans ce contexte pour les institutions de croiser les bras. Même si l‘État fédéral entretient la répression pour traquer les groupes dissidents, le président Buhari a très tôt dit sa disposition à discuter avec les communautés locales. Mais il faudrait d’abord une mesure d’amnistie, lui a-t-on répondu sur place. La proposition a été transmise au Sénat pour étude.
Les sénateurs ont de leur côté annoncé qu’ils se donnent deux jours pour recueillir les doléances et les propositions des différents acteurs et représentants des communautés de la région du Delta du Niger. Le président de la commission sur le Delta du Niger Peter Nwaoboshi a lancé un appel aux agences gouvernementales, aux banques, aux associations et au public en général. L’objectif est d‘écouter toutes les personnes qui ont quelque chose à dire. L’ensemble de ces apports doit être enregistré lors d’une audience foraine qui doit se tenir entre le 6 et le 7 octobre prochains à Abuja.
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