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Congo : des attaques d'hélicoptères déplacent des civils

Congo : des attaques d'hélicoptères déplacent des civils

Congo

L’armée congolaise a mené ce vendredi des attaques à l’aide d’hélicoptères contre des positions d’ex-miliciens Ninjas dans la région du Pool, au sud du pays.

Ces attaques ont détruit des infrastructures et poussé les populations civiles à prendre la fuite. Les bombardements ont duré dix jours et pour l’instant, rien n’indique s’il y a des morts, selon l‘évêque Louis Portella Mbuyu, qui s’est adressé à nos confrères de RFI (Radio France Internationale).

“Les bombardements ont semé la panique et forcé le déplacement brusque de la population. De nouveau, ce mercredi, il y avait quelques bombardements pas loin de Kinkala, dans le village de Soumouna”, a dit l‘évêque Mbuyu. Selon des témoins, une école primaire a été touchée par les tirs de l’armée la semaine dernière. Aucune victime n’est à déplorer, toujours selon l‘évêque Mbuyu, dans la mesure où l‘école a été atteinte tôt le matin.

Pasteur Ntumi, l’homme recherché par l’armée

Selon le gouvernement congolais, l’armée attaque des bases militaires qui sont sous le commandement de Frederic Bintsamou, plus connu sous le nom de Pasteur Ntumi. Ce dernier a conduit une milice, celle des Ninjas, qui a affronté l’armée congolaise lors de la guerre civile au Congo, en 1997. Pasteur Ntumi est accusé par les autorités congolaises d’avoir mené des attaques contre l’armée, la police et des locaux de l’administration de Brazzaville, la capitale congolaise, le 5 avril dernier. Ces attaques ont fait 17 morts. Ces violences à Brazzaville sont consécutives à l‘élection présidentielle controversée de mars dernier.

Denis Sassou Nguesso cumule 32 ans à la tête du Congo, pays riche en pétrole. Il a remporté la présidentielle du 20 mars dernier avec 60 % des voix. Sa victoire est contestée par l’opposition, qui crie à la fraude.

Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, a reçu cette semaine “des rapports très alarmants” d’opérations contre des leaders et partisans de l’opposition, après les élections. Notamment des arrestations massives, des actes de torture et des meurtres. Zeid Ra’ad Al Hussein a tout de même précisé que ces rapports ne sont pas faciles à vérifier, dans la mesure où la région du Pool est une zone difficile d’accès.

Pour Tresor Nzila, le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, le besoin de bombarder les positions d’une milice qui a officiellement déposé les armes depuis plus de dix ans, ne s’avère pas nécessaire.

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