Suisse
La fédération internationale de football s’apprête à se doter d’un nouveau président. Ce vendredi 26 février, on saura qui de Tokyo Sexwale, Gianni Infantino, Cheikh Salman Ben Ibrahim Al-Khalifa, Ali Ben Al-Hussein ou du français Jérôme Champagne, prendra la place de Sepp Blatter poussé à la démission.
Le tout-puissant patron du football mondial n’avait finalement pas résisté à la bourrasque déclenchée par les Américains. Optimiste et même serein après son succès, le Suisse promettait alors “de donner une FIFA plus forte à son successeur” alors que la fédération était en train de passer des moments difficiles avec des arrestations de ses membres pour des faits de corruption présumée.
Une des certitudes concernant les élections à la FIFA est que le nouveau dirigeant ne sera pas un inconnu bien qu‘à des degrés divers, certains ont des faits d’armes plus parlants que d’autres.
Les forces en présence
Los 5 candidatos a la presidencia d la FIFA
Gianni Infantino
Salman Bin
Ali Hussein
Tokyo Sexwale
Jerome Champagne pic.twitter.com/kZZ1dJfbzp— Deportiva 99.3 FM (@deportiva993) 26 janvier 2016
Tokyo Sexwale l’Africain ne sera pas le candidat du continent africain. Pour des raisons qu’elle seule maîtrise, la CAF, la Confédération africaine de football a décidé d’accorder ses faveurs à un autre candidat. Le fait de se présenter comme “l’homme nouveau du football” ne sera sans doute pas suffisant face à ses concurrents. Il est peu probable que les électeurs fassent le choix de “l’homme extérieur” comme le souhaitait il y a quelques mois l’ancien footballeur allemand Franz Beckenbauer.
Election à la #FIFA : le Sud-Africain Tokyo #Sexwale est un outsider déterminé https://t.co/B912nb9Rrj
— Africanews Français (@africanewsfr) 24 Février 2016
Le Bahreïni cheikh Salman Ben Ibrahim Al-Khalifa qui est censé recevoir les suffrages du continent est loin de symboliser la rupture. Il connaît bien la maison pour y avoir occupé le poste de vice-président et celui qui préside la Confédération asiatique de football pourra aussi se prévaloir du soutien des fédérations asiatiques. Une victoire, ce vendredi ne surprendrait pas, mais il n’est pas le seul favori. En face, il y a le candidat de l’UEFA, le Suisse Gianni Infantino. Sa proposition de passage d’un mondial à 40 équipes, contre 32, actuellement, est un élément clé de son programme de campagne. Suffisant pour se faire élire ? L’actuel secrétaire de l’UEFA y croit, fort de ses soutiens et puis peut être y a-t-il lieu pour lui d’entrevoir ce succès. Un sondage effectué par l’AFP le place largement en tête.
Fifa: Infantino en tête des intentions de vote devant Salman https://t.co/HMbbcoIprO #AFP pic.twitter.com/9kj4BcrnSs
— Agence France-Presse (@afpfr) 24 Février 2016
Unique opposant de Blatter lors du scrutin de mai, le prince Ben Ali va tenter de faire meilleure figure qu’en 2015. Même s’il avait réussi à contraindre son adversaire à un second tour, il s‘était largement incliné par la suite. Face à Blatter, il avait mis en avant sa jeunesse son désir profond de transparence et de reforme. La donne n’a pas fondamentalement changé, il aspire toujours à un changement radical au sein de le FIFA. Pour commencer, il souhaitait que des isoloirs transparents puissent être utilisés pour l‘élection de vendredi. Cette requête a été rejetée à la fois pas la fédération et le Tribunal arbitral du sport. Un revers pour le Jordanien tout comme pour le Français Jérôme Champagne qui le soutenait dans cette démarche.
Ma dernière lettre aux 209 fédérations avant le Congrèshttps://t.co/Ew2hAA2Pv1
— Jérôme Champagne (@JChampagne2016) 20 février 2016
Très loin de partir avec des pronostics favorables, Jérôme Champagne apparaît comme le petit poucet de ce vote. L’ex-secrétaire adjoint de la FIFA souffrirait de sa proximité avec le Suisse pendant des années. Il brandit tout de même son vécu au sein de l’instance et promet d’accroître l’aide au développement des fédérations les moins nanties.
Une confiance trahie
Les défis seront nombreux pour le nouveau patron du football international. Salie par les nombreux scandales de corruption, la FIFA a besoin de redorer son blason. L’ampleur de la tâche est confirmée par un sondage dont les résultats ont été publiés mardi. D’après Transparency international, il a été effectué auprès de 25.000 fans dans 28 pays, et 69 % des sondés n’ont aucune confiance en la FIFA, 60% des sondés ne sont pas très enthousiastes à l’endroit des candidats, ils ne voteraient pour aucun d’eux. Mais 50 % estiment quand même que tout espoir n’est pas perdu et qu’un ménage radical peut permettre à la FIFA d’améliorer son image.
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