Guinée-Bissau
Dinisia Reis Embalo a été mise en examen au Portugal, a annoncé mardi 16 décembre la police portugaise, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de contrebande et de blanchiment de capitaux.
Elle venait d’arriver à Lisbonne sur un vol en provenance de Guinée-Bissau, sur lequel se trouvait également Tito Fernandes, un proche d’Umaro Sissoco Embalo, interpellé pour avoir transporté près de cinq millions d’euros en espèces. Présenté à un juge, il a été remis en liberté. La police précise que la mise en examen de Mme Embalo est directement liée à cette affaire, sans autres détails communiqués.
Le vol, initialement déclaré de nature militaire, devait poursuivre vers la ville de Beja, dans le sud du Portugal, mais sa destination finale ne correspondait pas aux informations transmises aux autorités aéronautiques.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de crise politique profonde en Guinée-Bissau. Fin novembre, un coup d’État militaire a suspendu le processus électoral et conduit à l’arrestation du président sortant, au moment où les résultats provisoires des élections présidentielle et législatives étaient attendus.
Face à cette situation, la CPLP, communauté des pays de langue portugaise, a suspendu la Guinée-Bissau de ses activités et confié temporairement la présidence tournante au Timor oriental. La CEDEAO, organisation régionale ouest-africaine, exerce une pression diplomatique pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel et la tenue d’élections transparentes et crédibles.
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La CEDEAO exige le retour rapide à un régime civil en Guinée-Bissau
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