Tanzanie
Mercredi soir, un couvre-feu a été décrété à Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie, après une journée marquée par des manifestations violentes contre le régime. Des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer des élections présidentielle et législatives dont l’opposition a été largement écartée.
Les bureaux de vote ont fermé sur une participation très faible, pour un scrutin joué d’avance. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, 65 ans, seule candidate crédible, a accédé au pouvoir en 2021 après la mort de John Magufuli. Ses principaux adversaires ont été disqualifiés ou emprisonnés.
Le principal parti d’opposition, Chadema, a été exclu pour avoir refusé de signer le code électoral, tandis que son chef, Tundu Lissu, est jugé pour trahison. Un autre candidat, Luhaga Mpina, a été disqualifié pour des motifs de procédure.
À Dar es Salaam, la tension demeure. Les forces de sécurité ont déployé des chars et des patrouilles, tandis que des manifestants ont incendié un commissariat en criant leur opposition au régime.
Depuis 2021, Samia Suluhu Hassan est accusée d’une répression sévère, faite d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées et d’actes de torture, selon les ONG.
Sur l’archipel semi-autonome de Zanzibar, le scrutin est un peu plus libre, mais les tensions et le risque de violences post-électorales demeurent.
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