Haïti
Des coups de feu nourris ont éclaté dans le centre de Port-au-Prince jeudi après que les dirigeants haïtiens ont pris la décision rare et provocante de se réunir au Palais national pour symboliser la reprise d'une zone longtemps contrôlée par des gangs puissants.
Il n'y a pas eu de blessés ou de morts dans l'immédiat, mais au moins un véhicule blindé circulant dans la zone a été la cible de tirs, selon les médias locaux.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et les membres du conseil présidentiel transitoire d'Haïti, ainsi que d'autres hauts fonctionnaires, se trouvaient au Palais national lorsque la fusillade a éclaté.
Il n'a pas été possible de savoir immédiatement si les fonctionnaires avaient été évacués, mais une vidéo a montré une caravane de voitures officielles quittant rapidement le Palais national par la sortie arrière, tandis que les personnes présentes dans la zone couraient se mettre à l'abri.
Les représentants du gouvernement s'étaient réunis au palais pour une réunion importante au cours de laquelle ils devaient approuver des budgets et des mesures importantes.
Avant le début de la réunion, ils se sont rassemblés à l'extérieur, dans l'enceinte du palais, tandis qu'une fanfare de la police jouait et que le drapeau haïtien était hissé. Des officiers lourdement armés montaient la garde au deuxième étage, derrière des sacs de sable, pour assurer leur protection.
"Cette réunion du gouvernement marque une étape symbolique et décisive dans la reprise progressive du contrôle de l'État sur le centre-ville de Port-au-Prince, cœur historique du pouvoir républicain", peut-on lire dans un communiqué du gouvernement publié jeudi avant que des coups de feu n'éclatent.
Les dirigeants haïtiens se sont longtemps tenus à l'écart du Palais national, car il est situé dans une zone qui, jusqu'à récemment, était considérée comme dangereuse et contrôlée par une coalition de gangs connue sous le nom de Viv Ansanm.
Mais ces dernières semaines, les fonctionnaires ont commencé à nettoyer et à sécuriser la zone dans l'espoir de la reprendre aux mains des gangs.
On estime que les gangs contrôlent jusqu'à 90 % de Port-au-Prince et qu'ils sont restés retranchés dans le centre-ville et dans les communautés voisines.
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