Afrique du Sud
La plus haute juridiction sud-africaine a statué jeudi que les hommes peuvent prendre le nom de famille de leur épouse, une option jusqu’ici interdite par une législation datant de l'apartheid.
Dans son arrêt, la Cour constitutionnelle a déclaré inconstitutionnelle une disposition de la loi sur l’enregistrement des naissances et des décès (1992), qui ne permettait qu’aux femmes de changer de nom après un mariage. Jugée discriminatoire, cette règle "renforce les normes patriarcales en matière de genre", a souligné la juge Leona Theron, appelant à un changement législatif sous deux ans.
L'affaire a été portée par deux couples : l’un voulait honorer les défunts parents de la femme, l’autre souhaitait une combinaison de noms par trait d’union, pratique déjà courante en Europe ou dans certains États américains. Jusqu’ici, les hommes devaient faire une demande spécifique auprès du ministère de l’Intérieur, sans garantie d’approbation.
Cette décision, qualifiée de progressiste par certains, suscite également des réactions contrastées sur les réseaux sociaux, où des critiques estiment qu'elle s’oppose aux traditions culturelles sud-africaines. Un internaute l’a même qualifiée de tentative de "détruire les normes et les valeurs" des communautés africaines autochtones.
L’Afrique du Sud, pionnière sur le continent en matière de droits civiques – elle a été le premier pays africain à légaliser le mariage homosexuel en 2006 – continue ainsi de redéfinir les normes autour du mariage et de l’identité familiale.
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