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Khartoum accuse les Émirats arabes unis de financer des mercenaires étrangers

26 mai 2019 - Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, prince héritier d'Abou Dhabi reçoit le lieutenant général Abdel Fattah Al Burhan Abdelrahman,   -  
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AP Photo

Soudan

Le gouvernement soudanais a accusé, lundi, les Émirats arabes unis de financer des mercenaires étrangers, dont des Colombiens, pour combattre aux côtés des Forces de soutien rapide (RSF), en guerre contre l’armée nationale depuis avril 2023.

Le ministère des Affaires étrangères affirme détenir des « preuves irréfutables » du recrutement de combattants originaires de Colombie et de plusieurs pays africains voisins, sans toutefois fournir de détails ni citer de noms.

Dans un communiqué officiel, Khartoum alerte sur « un phénomène sans précédent » qui représenterait « une grave menace pour la paix et la sécurité dans la région et sur le continent ». Le gouvernement soudanais estime que plusieurs centaines de milliers de mercenaires auraient été mobilisés sur l’ensemble du continent africain.

De leur côté, les Émirats arabes unis ont catégoriquement rejeté ces accusations. Dans une déclaration transmise à l’Associated Press, le ministère émirati des Affaires étrangères a dénoncé des « allégations infondées » visant à « faire dérailler le processus de paix et détourner l’attention des responsabilités des autorités soudanaises ».

Depuis le début du conflit entre l’armée et les RSF, le Soudan a souvent pointé la responsabilité d’Abou Dhabi dans l’approvisionnement présumé en armes des paramilitaires. Déjà en novembre, un rapport d’Amnesty International avait fait état de véhicules blindés émiratis capturés sur le terrain, équipés de systèmes de défense d’origine française.

Les Émirats avaient alors dénoncé une « campagne de désinformation ».

Le conflit soudanais a fait plus de 40 000 morts, provoqué le déplacement de près de 12 millions de personnes et exposé des millions d’autres à un risque de famine. Les deux camps sont accusés par les ONG internationales d’exactions graves contre les civils, dont des violences sexuelles, des exécutions sommaires et du nettoyage ethnique.

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