Libye
La tension est montée d’un cran entre l’Union européenne et les autorités de l’Est libyen. Mardi 8 juillet, une délégation de haut niveau composée des ministres de l’Intérieur d’Italie, de Grèce et de Malte ainsi que du commissaire européen chargé des migrations s’est vu refuser l’entrée sur le territoire contrôlé par Benghazi.
À peine arrivés à l’aéroport, les quatre responsables européens ont été déclarés persona non grata.
Selon un communiqué du gouvernement de l’Est libyen, les représentants européens auraient contrevenu aux usages diplomatiques en ne sollicitant pas l’accord préalable de l’administration orientale. Leur escale initiale à Tripoli, siège du gouvernement rival reconnu par la communauté internationale, est perçue comme un affront à la souveraineté de l’Est. Les autorités locales évoquent une violation des lois libyennes et des conventions internationales.
Face à cette expulsion, la Commission européenne a tenté de minimiser l’incident. Son porte-parole Markus Lammert a évoqué une mésentente protocolaire. "Ce qui s'est passé à Benghazi, c'est un problème de protocole. C'est pourquoi il n'a pas été possible d'organiser les réunions prévues. L'UE maintiendra des canaux de communication ouverts et nous continuerons à travailler dans le cadre d'une approche Team Europe avec tous les acteurs concernés", a-t-il déclaré mercredi.
L’Union européenne cherche depuis des années à contenir les flux migratoires depuis la Libye, un pays divisé depuis 2014 entre deux autorités rivales. Le gouvernement de l’Est, appuyé par le maréchal Haftar, exige que toute délégation étrangère coordonne sa visite avec les deux camps.
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