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Sommet de la CEDEAO à Abuja : une organisation fracturée en quête de relance

Sommet de la CEDEAO à Abuja : une organisation fracturée en quête de relance
Le président du Liberia, Joseph Boakai, le président du Ghana, John Dramani Mahama, et le président de la CEDEAO, Omar Touray, au lancement du 50ème anniversaire de la CEDEAOc   -  
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CEDEAO

Alors que l’Afrique de l’Ouest reste ébranlée par une série de coups d’État, la CEDEAO s’est retrouvée à Abuja pour dresser le bilan d’une organisation divisée.

La question centrale : le départ imminent de trois membres clés, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, désormais regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le président de la Commission, Omar Alieu Touray, devrait présenter l’état d’avancement des négociations encadrant cette sortie historique, prévue pour le 29 juillet. Ce retrait bouleversera l’équilibre politique et économique de la région.

Ce sommet marque aussi la fin de mandat de Bola Ahmed Tinubu à la présidence tournante de la CEDEAO. S’il a adopté un ton ferme face aux putschs militaires et défendu l’intégration régionale, son bilan reste mitigé. L’option militaire envisagée contre la junte nigérienne a été abandonnée, et ses ambitions de réforme n’ont pas abouti.

Dans un dernier effort diplomatique, Tinubu a convoqué une réunion économique sous-régionale à laquelle les trois États concernés ont été conviés, sans succès. Leur refus d’y participer souligne l’ampleur de la rupture.

Le sommet doit désigner son successeur, probablement le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, bien que l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama soit également cité. La tradition d’alternance linguistique, entre pays francophones, anglophones et lusophone, jouera un rôle dans cette nomination.

Le prochain président devra relever un double défi : gérer le départ de membres clés tout en relançant une organisation régionale affaiblie, mais toujours centrale pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest.