Kenya
Depuis mars dernier, le camp de réfugiés de Kakuma, au nord du Kenya, fait face à une crise humanitaire sans précédent.
Près de 300 000 réfugiés, principalement originaires du Soudan du Sud, d’Éthiopie, du Burundi et de la République Démocratique du Congo, dépendent désormais de rations alimentaires réduites de moitié.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réduit ses distributions à 3 kg de riz, 1 kg de lentilles et 500 ml d’huile de cuisson par personne et par mois, bien en dessous des 9 kg recommandés par les Nations Unies. Les transferts monétaires mensuels, utilisés pour acheter des protéines et des légumes, ont également été suspendus, exacerbant la situation alimentaire
Face à ces réductions, des milliers de réfugiés ont manifesté, brandissant des marmites vides et exigeant des rations suffisantes. Les autorités ont répondu par l’usage de gaz lacrymogènes et, selon certains témoins, de balles réelles, faisant au moins quatre blessés
Les cas de malnutrition aiguë ont explosé. En avril, l’hôpital principal de Kakuma a enregistré 15 décès d’enfants de moins de 5 ans, contre une moyenne de cinq par mois. Les admissions mensuelles pour malnutrition sont passées de 58 en mars à 146 en avril, puis 106 en mai.
Le PAM avertit que sans nouveaux financements d’ici août, seule une fraction des réfugiés les plus vulnérables pourra bénéficier d’une aide alimentaire. La situation reste critique, et l’urgence d’une mobilisation internationale est plus que jamais nécessaire pour éviter une catastrophe humanitaire à Kakuma.
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