Mali
Depuis une dizaine de jours, trois militants politiques pro-démocratie maliens sont détenus par la Sécurité d’État, sans nouvelles de leurs proches.
Il s’agit d’Alhassane Abba du parti Codem, El Bachir Thiam du parti Yelema, et Abdoul Karim Traoré, également de la Codem. Arrêtés respectivement le 8 et le 11 mai, ils sont soupçonnés par les services de renseignement d’être impliqués dans des activités de « déstabilisation », des accusations massivement rejetées par leurs alliés politiques.
Les trois hommes sont détenus séparément, sans procès annoncé, dans une période où le climat politique est tendu. La majorité de leurs proches considèrent qu’il s’agit d’une répression visant à faire taire les voix de la contestation contre la transition en cours. Les autorités et la justice n’ont encore fait aucune déclaration officielle à ce sujet.
Des responsables politiques ont dénoncé ces enlèvements comme des messages envoyés à certains leaders d’opposition, notamment l’ancien ministre Housseini Amion Guindo et l’ex-premier ministre Moussa Mara. Une « cellule de crise » a été créée pour soutenir les familles et faire pression pour la libération des détenus. Une prière collective a aussi été organisée à leur domicile pour leur libération.
Pour l’opposition, ces détentions, hors cadre judiciaire, représentent une attaque contre la démocratie. Moussa Mara a appelé à l’unité et à la libération de tous ceux emprisonnés pour leur opinion, soulignant que ces actions fragilisent le mouvement pro-démocratie mali en pleine évolution.
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