Soudan
Le ministre soudanais de l'Agriculture, Abubakr al-Bushra, a fermement rejeté jeudi les estimations de l'ONU concernant la famine au Soudan, affirmant qu'il n'existe pas de crise alimentaire dans le pays.
Selon les données de l'organisation internationale, environ 755 000 personnes souffriraient de faim extrême au Soudan, une assertion que le ministre a qualifiée de non pertinente par rapport à la population totale de 50 millions de personnes.
Lors d'une conférence de presse à Port-Soudan, al-Bushra a minimisé les chiffres avancés par l'ONU, les jugeant comme étant insignifiants. Il a déclaré : « Ces chiffres représentent une fraction infime de notre population totale. Il est donc inapproprié de les qualifier de famine. » Le ministre a également exprimé des doutes quant à la capacité des agences humanitaires à fournir des données précises depuis les zones contrôlées par les Forces de soutien rapide (RSF).
Al-Bushra a également critiqué les tentatives des agences humanitaires de contourner les restrictions imposées par l'armée pour accéder aux zones sous contrôle des RSF. Selon lui, les conditions d'accès sont non seulement sévères mais également dangereuses. En conséquence, le gouvernement soudanais rejette les appels internationaux visant à ouvrir les frontières pour permettre la distribution de l'aide humanitaire.
Cette déclaration survient dans un contexte de crise humanitaire croissante, alors que le conflit entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide a exacerbé la situation alimentaire dans le pays.
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