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Tunisie : les prisonniers politiques, frein à la présidentielle ?

Tunisie : les prisonniers politiques, frein à la présidentielle ?
L'avocate Saida Al-Akrami, épouse de Noureddine El-Behiri, leader du parti Ennahda à Tunis, Tunisie, mercredi 17 juillet 2024.   -  
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Anis Mili/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Tunisie

Les arrestations pour motif politique pourraient ainsi que les ordonnances de silence créer des conditions impossibles pour la tenue d'élections démocratiques en octobre. L’alarme a été tirée par les principaux partis d’opposition en Tunisie.

Ces formations politiques mènent leur combat au sein du Front du salut national, coalition d'opposants laïques et islamistes.

« Il y a un message clair derrière toutes ces arrestations ciblées », a déclaré Riadh Chaibi, membre éminent du parti islamiste Ennahda, lors d'une conférence de presse dans la capitale de ce pays d'Afrique du Nord.

Quelque 300 personnes croupissent dans les cellules tunisiennes pour des motifs politiques. Abir Moussi, du parti Destourien libre, et Rached Ghannouchi, d'Ennahda font partie de ces infortunés.

Pour les adversaires du président Kais Saied, la répression la répression exercée par le gouvernement avait créé un climat de peur, rendant les exigences de la campagne, telles que la collecte de signatures, pratiquement impossibles. Obligeant le choix de la carte du boycott.

Une option qui aux yeux de l’opposition est tout sauf une mauvaise nouvelle pour le pouvoir. « Les autorités semblent trouver du réconfort dans ce boycott, qui leur permet d'avancer dans le processus électoral sans aucune opposition politique », souligne Chaibi.

Le climat politique reste tendu dans le pays. Ennahda, qui était majoritaire dans la vie politique tunisienne au cours des années qui ont suivi le printemps arabe de 2011, a subi un nouveau coup dur ce week-end lorsque la police a arrêté son secrétaire général, Ajmi Lourimi, ainsi que deux autres membres du parti au cours d'un contrôle routier de routine.

Ces arrestations sont devenues de plus en plus fréquentes en Tunisie depuis l’arrivée de Kais Saied au pouvoir en 2019 et a entamé une campagne qui, selon ses détracteurs, a inversé la trajectoire du pays vers la démocratie.

Alors que la nation de 12 millions d'habitants faisait figure de phare régional d'espoir. La Tunisie ayant donné le top départ du printemps arabe qui a mis aux dictatures dans divers pays. La Tunisie a d’ailleurs remporté un prix Nobel de la paix pour le compromis politique.

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