Tunisie
Toutes comme Ons Jabeur, les petites Tunisiennes rassemblées samedi au Tennis Club de Tunis, rêvent d'imiter leur modèle et de jouer un jour à Wimbledon où la N.6 mondiale était en lice samedi pour sa toute première victoire en Grand Chelem.
Ons Jabeur n'a pas réussi à écrire l'histoire samedi, battue par la Tchèque Marketa Vondrousova en finale de Wimbledon. La Tunisienne est toujours en quête d’un titre en Grand Chelem, après trois finales manquées deux à Wimbledon et une à l’US Open l’an dernier.
En Tunisie, elle reste une icône, sur la douzaine de terrains du Tennis Club de Tunis dans le quartier Alain Savary, près du centre ville, qui fut le tout premier club créé dans le pays.
Sur les courts en terre battue, parfois abrités du soleil caniculaire par de grands arbres, Lina, Yassmine et Emna tapent vigoureusement dans la petite balle jaune. Leurs familles sont venues les encourager.
Ibtissem Treimech, mère d'une championne en herbe, confirme l'enthousiasme pour Jabeur: quand ils voient Ons Jabeur participer à deux reprises en deux années successives à deux grands Chelems et réussir à être finaliste, les enfants et les parents sont inspirés et ces derniers encouragent encore plus leurs enfants à pratiquer ce sport, dit-elle. Au total filles et garçons disputent 8 matches.
Devenir comme Ons Jabeur
La joueuse,Ons Jabeur, a suscité un engouement inédit ces trois dernières années pour le tennis, dans un pays où le football est habituellement roi. Notamment chez les petites filles. Yasmine Ben Mabrouk, un bout de chou de 9 ans, n'a aucun doute sur son talent: je pense que je deviendrai une très grande joueuse de tennis comme Ons Jabeur et je participerai à de très grands matches.
Sa persévérance et sa capacité à surmonter une série de blessures, au poignet et au mollet qui lui ont fait manquer une partie de la saison 2022/2023, forcent aussi l'admiration.
Issue d'une famille de la classe moyenne de la banlieue de Sousse, une station balnéaire du centre-est, Ons Jabeur est proche de son public et passe de longues minutes à chaque fin de match à signer des autographes et faire des selfies.
Depuis qu'elle a crevé l'écran en janvier 2020 à l'Open d'Australie devenant la première joueuse arabe à se qualifier pour un quart de Finale du Grand Chelem, la jeune femme de bientôt 29 ans, est devenue une fierté nationale en Tunisie.
Plus récemment, elle a même été surnommée_ministre du Bonheur_pour sa capacité à remonter le moral d'un pays en proie à une grave crise économique et politique, depuis le coup de force par lequel le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021.
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