Etats-Unis
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a été informé mercredi du rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
Le directeur général adjoint des programmes de l'UNICEF, Omar Abdi, a déclaré que le rapport de cette année comprend le plus grand nombre de violations graves jamais vérifiées par les Nations Unies, soit plus de 27 000 contre 24 000 en 2021.
"Le rapport du Secrétaire général de cette année comprend à la fois le plus grand nombre de violations graves jamais vérifiées par les Nations Unies (plus de 27 000) et le plus grand nombre de situations préoccupantes (26 000). L'UNICEF est gravement préoccupé par le sort des enfants dans les situations les plus récemment ajoutées au rapport, notamment Haïti et le Niger cette année, et l'Éthiopie, le Mozambique et l'Ukraine en 2022," a indiqué Omar Abdi.
En 2021, dernière année de référence, les Nations Unies ont vérifié près de 24 000 violations graves commises contre des enfants, essentiellement des meurtres et les mutilations, le recrutement et l’utilisation, et trois refus d’accès humanitaire ainsi que des enlèvements.
La Représentante spéciale, Virginia Gamba a ajouté qu’au vu de l’expérience des programmes de réintégration, et de ses propres recherches, les enfants les plus vulnérables aux violations graves sont ceux qui manquent d’éducation ou de moyens de subsistance, qui sont dans des situations de pauvreté et de déplacement, ou sont handicapés, entre autres facteurs de risque.
"Ils sont plus exposés au recrutement et au réenrôlement par des groupes armés et à d’autres risques tels que la violence sexiste en temps de guerre, ainsi qu’au danger d’être emmenés au-delà des frontières et de devenir victimes de la traite", a-t-elle précisé.
D’où la nécessité, selon elle, d’un suivi des risques particuliers auxquels ces enfants sont confrontés, une optique intersectionnelle qui prendrait en compte les stéréotypes sexistes et les normes socioculturelles sources de violences sexuelles, autant que d’autres circonstances, telles que que l’âge, le handicap et le déplacement en tant que facteurs de risque plus élevé.
"Toute personne âgée de moins de 18 ans doit être reconnue comme un enfant, car les enfants ont droit à une protection spéciale en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme, en particulier en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant", a déclaré Mme Gamba.
"S’attaquer durablement à la situation des enfants déjà confrontés à d’autres formes de violence et d’abus, et s’attaquer comme il convient aux principaux facteurs de recrutement, nous aide à briser l’occurrence et la récurrence des conflits".
Ce rapport annuel couvre la période de janvier à décembre 2022 et fournit des informations sur les six violations graves commises à l'encontre d'enfants dans les situations inscrites à l'ordre du jour du Conseil, ainsi que dans d'autres situations préoccupantes.
Selon les données récentes, et malgré les dispositifs robustes mis en place, les tendances en matière de violations commises contre des enfants demeurent à un niveau scandaleusement élevé.
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