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Burkina Faso : l'armée accusée de meurtre de civils

Une femme observe une fresque murale représentant des soldats et des enfants à Ouagadougou   -  
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AP Photo

Burkina Faso

Mi-février, les forces de sécurité burkinabé ont été accusées du meurtre d’une dizaine de civils. Des accusations rejetées par l’armée. Mais une analyse de la vidéo de 83 secondes par l’Associated Press ainsi qu’un examen des images satellite semblent confirmer le déroulent de ces exécutions extrajudiciaires dans une base militaire à environ deux kilomètres au nord-ouest de Ouahigouya.

Parmi les victimes figure Adama, âgé de 16 ans reconnu par ses proches. .

"Lorsque j'ai regardé la vidéo, j'avais du mal à reconnaître Adama. Puis je l'ai reconnu. En vérité, j'étais très affligé . Bien sûr, tous les êtres humains mourront, mais une telle mort est horrible. Nous sommes très tristes et il n'y a rien que l'on puisse faire.’’, explique l'oncle de la victime.

Le Burkina Faso a fait appel à quelque 50 000 combattants volontaires pour servir aux côtés de l'armée. Mais la présence de ces recrues inquiètent.

"Les personnes que je blâme sont celles qui l'ont emmené. C'est-à-dire les volontaires. Ce sont eux qui l'ont enlevé et emmené et quand nous nous sommes renseignés, il nous a été dit les volontaires ne libèrent jamais les personnes qu’ils arrêtent. Maintenant que ce qui est fait est fait. J’ai beaucoup pleuré, mais je n'ai rien pu changer", raconte la mère de la victime.

Près de 300 civils ont été tués lors d'attaques impliquant les forces de sécurité du Burkina Faso entre octobre et février.

"Nous sommes préoccupés par la question de la sécurité, qui affecte les enfants. L'enlèvement d'enfants au cours d'opérations de ratissage par certains membres des forces de sécurité n'est pas nouveau. Ce sont des choses qui arrivent de temps en temps. Il est arrivé que des enfants soient enlevés alors qu'ils s'occupaient du bétail et qu'ils soient emmenés à la prison de haute sécurité - des enfants d'environ 10 ans. Il s'agit d'une pratique qu'il faut corriger et sur laquelle il faut travailler pour la minimiser.’’

Mais le gouvernement burkinabé accuse de son coté les terroristes de se déguiser en membre de force de sécurité pour ternir leur image.

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