République Centrafricaine
Les déplacés du camp PK3 de Bria expriment le désir de regagner leurs quartiers d'origine profitant de l'amélioration des conditions sécuritaires dans le pays. Mais cette volonté est entravée par le manque d'aide humanitaire nécessaire à leur nouvelle vie.
Jean et sa famille vivent dans le camp de déplacés du camp PK3 de Bria, à 600 kilomètres de Bangui, la capitale Centrafricaine dans le Nord-est de la Centrafrique. Après des années passées dans ce refuge, ils ont décidé de regagner leur habitation d'origine.
"Nous sommes ici depuis cinq ans. Beaucoup ont perdu leur maison, leur famille et certains de leurs biens précieux. Nous sommes restés, mais les conditions de vie déplorables nous poussent à retourner chez nous. Si certains sont encore sur le site, d'autres sont partis volontairement.", explique Jean Bako, cordonnier déplacé du le camp PK3.
Plus de 34 000 déplacés vivent dans ce camp situé dans le Nord-est de la Centrafrique. Ils ont fui les violences qui sévissent dans leur pays depuis 10 ans.
"Ici, dans le camp, nous avons vraiment des problèmes d'eau potable. Avoir de l'eau n'est pas facile. Nous avons aussi des problèmes de santé liés au manque de toilettes. Se nourrir est aussi difficile ces jours-ci dans le camp à cause de la hausse du prix des produits alimentaires, surtout de la farine de manioc. Donc vivre ici n'est pas facile", raconte Florentin Ngouyola, déplacée de PK3.
Mais il faut de moyen pour reprendre une nouvelle vie dans leurs lieux d’origine. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés tente de soutenir ses infortunés.
"Le site PK3 est le plus grand site de personnes déplacées de la RCA (République centrafricaine, ndlr.), et ces personnes ont exprimé la volonté de vouloir regagner leurs quartiers d'origine avec l'amélioration de la situation sécuritaire. Et cet appel a été entendu les acteurs humanitaires, dont le HCR qui a mobilisé des ressources avec le Fond humanitaire pour pouvoir accompagner cette année 3 000 ménages dans les différents quartiers de Bria.", explique Laëtitia Kakou-Silué, chef du bureau du HCR à Bria.
La République centrafricaine qui a plongé dans la violence depuis la chute de François Bozizé en 2013 compte environ 500 000 déplacés internes.
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