Syrie
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a rencontré lundi le président syrien Bachar Assad à Damas, et a promis de fournir davantage d'aide au pays frappé par le séisme.
La visite de Sameh Choukri exprime "la solidarité avec la Syrie face aux conséquences du séisme", a indiqué l'agence officielle syrienne Sana, ajoutant qu'il avait été accueilli à l'aéroport international de Damas par son homologue, Fayçal al-Mokdad.
La visite en Syrie de M. Choukri, qui doit également se rendre en Turquie, "est un message de solidarité de l'Egypte avec ces deux pays frères après le tremblement de terre" du 6 février qui a fait près de 46 000 morts dans les deux pays, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères. "Nous continuerons à fournir toute l'aide humanitaire que nous pouvons", a-t-il ajouté.
Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi s'est entretenu par téléphone avec Bachar al-Assad moins de 48 heures après le tremblement de terre, la première fois que les deux hommes se sont parlés depuis plus de dix ans. Depuis des années, de nombreuses personnalités publiques égyptiennes appellent le gouvernement de M. el-Sissi à renforcer les relations avec la Syrie. M. Choukri a également fait pression pour que Damas réintègre la Ligue arabe, dont le siège est au Caire.
Le Caire était en froid diplomatique avec les deux pays depuis une décennie. Au lendemain du séisme, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avait appelé son homologue syrien, Bachar al-Assad, une conversation inédite entre les deux chefs d'Etat.
Les chefs de la diplomatie égyptienne et syrienne s'étaient eux aussi entretenus par téléphone et Le Caire a envoyé trois avions et deux bateaux chargés d'aide humanitaire en Syrie.
M. Assad a été diplomatiquement isolé, notamment de la scène arabe - la Syrie est toujours suspendue à la Ligue arabe qui siège au Caire - depuis le début de la répression d'un soulèvement populaire né en 2011 et qui a dégénéré en guerre civile.
Mais depuis le séisme qui a dévasté la Syrie et la Turquie, des pays arabes ont repris contact et envoyé de l'aide à Damas, qui commence à sortir de son isolement diplomatique.
Dimanche, une délégation de chefs de parlements arabes a été accueillie par M. Assad. Parmi eux se trouvait le président du Parlement égyptien, Hanafy El-Gabaly, qualifié par la presse d'Etat égyptienne de "plus haut dirigeant égyptien reçu à Damas" depuis plus d'une décennie.
Les relations n'ont cependant jamais été totalement rompues entre Le Caire et Damas et le plus haut responsable des services de sécurité syriens, le général Ali Mamlouk, avait même effectué en 2016 au Caire sa première visite rendue publique à l'étranger depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
01:00
Arrêt sur images du 11 décembre 2024
01:00
No Comment : pillage du palais présidentiel de Bachar al-Assad
00:55
Des réfugiés syriens quittent le Liban après la chute de Bachar al-Assad
01:00
No Comment : les Syriens fêtent le départ de Bachar al-Assad
01:18
En Europe, la diaspora syrienne exulte après la chute de Bachar al-Assad