Soudan
Des soudanais ont manifesté jeudi à Khartoum contre les violences tribales qui ont fait mi-octobre au moins 250 morts dans l'Etat du Nil Bleu, frontalier de l'Ethiopie et du Soudan du Sud.
"Non aux tueries", "on veut vivre en paix", proclamaient leurs banderoles. La marche organisée devant la délégation de l’ONU dans la capitale visait en réalité à appeler la communauté internationale à faire cesser ces heurts, face à l’incurie supposée des autorités soudanaises.
Les conflits entre tribus concernent l'accès à la terre et à l'eau. Ils ont fait depuis le début de l'année plus de 600 morts et plus de 210.000 déplacés, selon l'ONU.
Le ministre de la Santé de l'Etat du Nil Bleu a déclaré jeudi à l'AFP que le décompte officiel des violences entre la tribu des Haoussas, une ethnie africaine, et des clans rivaux à Wad al-Mahi, à 500 kilomètres au sud de Khartoum, faisait "actuellement état de 237 morts".
"Ce n'est pas le bilan définitif car il y a encore des corps dans les décombres des maisons", a-t-il ajouté.
La question de l'accès à la terre est très sensible au Soudan, où agriculture et élevage représentent 43% des emplois et 30% du PIB.
Depuis le putsch mené le 25 octobre 2021 par le général Abdel Fattah al-Burhane, les conflits tribaux sont en hausse au Soudan du fait, disent les experts, du vide sécuritaire.
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