Afrique du Sud
Une manifestation s'est déroulée ce mardi devant un tribunal de Johannesburg en Afrique du Sud. Des groupes de défense des droits des femmes et des travailleurs du sexe se sont réunis le jour de la comparution d’un homme de 21 ans mis en cause dans la mort de plusieurs travailleuses du sexe.
Il est apparu dans le box des accusés, le visage recouvert d'un tissu noir pour cacher son identité. Celle des victimes n’a toujours pas été révélée.
"A ce stade, nous avons retrouvé six personnes décédées. En ce qui concerne l'ADN et les tests qui doivent encore être effectués, y compris les autopsies, nous attendons toujours les résultats", a précisé Phindi Mjonondwane, porte-parole de l'Autorité nationale des poursuites judiciaires sud-africaines.
L’accusé a été arrêté la semaine dernière dans un atelier de réparation automobile, là où plusieurs corps ont été découverts, certains les mains liées. Face à cette affaire, des associations réclament la mise en place d’un dispositif de protection pour les travailleurs du sexe.
"Nous faisons pression pour que les travailleuses du sexe bénéficient d’une protection dans les zones où elles travaillent. Quelqu’un doit garantir leur sécurité. En tant que communauté, nous voulons que les rues et les propriétés où ces travailleuses exercent soient protégés", dit Nozipho Dlamini, représentante de la Sisterhood Foundation.
Le suspect doit comparaître une nouvelle fois devant le tribunal le 25 octobre prochain.
L'Afrique du Sud compte entre 120 000 et 180 000 travailleurs du sexe estiment les ONG. Les prostituées sont régulièrement victimes de violences et notamment de viols, dans un pays où la criminalité atteint des records. Selon l'Alliance sud-africaine des travailleuses du sexe (SWEAT), une dizaine sont assassinées chaque de nombreux cas ne sont pas recensés.
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