Afrique du Sud
Les cadavres d'une vingtaine de jeunes, morts sans blessures apparentes, ont été découverts dimanche dans un bar de nuit informel d'un township d'East London, en Afrique du Sud, a annoncé la police locale qui enquête sur la cause de ces décès de masse.
Les victimes ont été découvertes aux premières heures du jour dans un bar de fortune monté dans le township de Scenery Park, à East London, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Nous continuons d'enquêter sur les circonstances de ces décès", a seulement affirmé à l'AFP un porte-parole de la police provinciale, le général Thembinkosi Kinana.
Les victimes sont âgées de 18 à 20 ans, a ajouté le policier, sans se risquer à apporter une hypothèse pour leur décès.
Un premier bilan de 17 morts avait été annoncé par le porte-parole de la police, mais dans la matinée, le bilan est monté à 20 morts.
Un responsable des services de santé provinciaux, Unathi Binqose, a écarté la possibilité d'une bousculade ou d'un mouvement de foule.
Aucun signe de blessure
"Il est difficile de penser qu'il s'agit d'une bousculade, car aucune victime ne présente de blessure ouverte visible", a-t-il affirmé par téléphone à l'AFP depuis les lieux de l'incident.
Les victimes, a-t-il estimé, étaient vraisemblablement des étudiants qui célébraient la fin des examens et de l'année scolaire.
Selon le journal local DispatchLive, "les corps sont éparpillés, en travers des tables, sur des chaises et au sol", sans "aucun signe apparent de blessure".
Sur les réseaux sociaux, certains évoquaient la possibilité d'une intoxication au gaz ou d'un empoisonnement collectif. Des images non authentifiées montraient des corps allongés sur le sol, sans aucun blessure visible.
Les télévisions locales diffusaient en boucle des images de la foule des familles et des badauds rassemblés aux alentours de ce bar d'East London, une ville d'un million d'habitants située sur l'océan Indien, à quelque 700 km au sud de Johannesburg.
"C'est incroyable, c'est incompréhensible, perdre ainsi vingt jeunes gens", a lâché sous le choc le chef du gouvernement de la province du Cap oriental Oscar Mabuyane, venu dans la matinée sur les lieux de la tragédie, un simple bâtiment entouré de maisons individuelles.
Beaucoup de parents dont les enfants n'ont pas passé la nuit chez eux venaient aux nouvelles, en espérant ne pas les découvrir parmi les victimes, ont expliqué des policiers qui s'efforçaient de calmer la foule des curieux.
De nombreux débits de boissons informels - surnommés "shebeens" ou "taverns" - sont autorisés ou tolérés dans les townships des grandes villes sud-africaines, ces quartiers défavorisés autrefois réservés aux non-blancs avant la fin de l'apartheid.
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