Mali
Alors que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est convoqué par la justice malienne dans une enquête pour "atteinte aux biens publics et autres infractions", le porte-parole de l’association Maliko, proche de la junte au pouvoir, à l’origine de cette convocation revient sur les faits.
La plateforme Maliko ("La cause du Mali"), regroupe plusieurs associations de la société civile malienne. Proche de la junte au pouvoir, elle a porté plainte et s'est constituée partie civile dans cette affaire.
"Jean Yves Le Drian, sa seule motivation était de préserver ses intérêts personnels et à travers la conception du passeport malien. Un marché qu'il a passé en 2015, profitant de sa position de ministre de la Défense à l'époque. Nous nous sommes dit que ce que Jean Yves Le Drian dit contre le Mali et contre les autorités maliennes, c'était juste pour préserver ses intérêts personnels." a expliquéBoubacar Paitao, porte-parole de l'association Maliko.
L'affaire daterait de 2015, à l’époque Ibrahim Boubacar Keita était président du Mali, Jean Yves Le Drian était ministre français de la défense, et la société en charge de la fabrication des passeports biométriques maliens était la société française Oberthur technologie.
Une source judiciaire malienne a indiqué qu'il s'agirait "d'une histoire d'attribution d'un marché de fabrication de passeports maliens à une société française (à laquelle) le fils de Le Drian serait lié".
"Le juge a entendu un certain nombre de personnes et il y a certainement des complicités à l'intérieur parce que Jean Yves Le Drian, un Français, ne peut pas venir signer les contrats en République du Mali sans que les cadres maliens soient complices à un moment donné." a ajouté le porte-parole de Maliko.
Selon le document de convocation, authentifié par l'AFP, Jean Yves Le Drian serait attendu par la justice malienne à Bamako le 20 juin prochain.
Le quai d'Orsay a indiqué à l'agence de presse n'en avoir pas été informé. "Aucune notification ni information d'aucune sorte ne nous est parvenue par les canaux appropriés", a-t-il assuré.
De son côté, une magistrate malienne a témoigné que "cette convocation" n'avait "aucun fondement juridique".
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