Mali
Désaccord entre la France et le Mali sur le dialogue avec les jihadistes.
Ce lundi, Jean-Yves le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a rejeté tout pourparlers avec les groupes rebelles non-signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015.
"C'est les accords de paix qui font la paix. Ils ont été validés par un certain nombre de signataires, dont des groupes armés signataires. Et dans les accords de paix, il y a un élément tout à fait essentiel qui est l'armée reconstituée. Le Premier ministre vient d'y faire référence et c'est l'urgence du moment. Et puis il y a les groupes terroristes qui n'ont pas signé les accords de paix."
Présents dans le nord du Mali, les "groupes signataires" sont d'anciens rebelles, principalement touaregs, ainsi que des groupes armés pro-gouvernementaux, ayant adhéré aux accords de paix de 2015 négociés à Alger.
Les groupes islamistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI) n'ont pas signé ces accords et poursuivent, voire intensifient leurs actions depuis cinq ans, faisant des centaines de morts.
Jean-Yves Le Drian a rappelé que la position française était également celles des pays du G5 Sahel.
Huit ans de conflit
Le Premier ministre malien Moctar Ouane a pour sa part souhaité l'instauration d'un dialogue pouvant mettre fin à huit ans de conflit. "Les conclusions du dialogue national inclusif qui a eu lieu chez nous et qui a très clairement indiqué la nécessité d'une offre de dialogue avec les groupes armés."
Paris s'était très vite distancé des conditions acceptées par la junte. Les perspectives d'une accalmie sur le terrain après cette opération se sont rapidement évanouies : mi-octobre, 12 civils, 11 militaires et un Casque bleu ont été tués dans des attaques et explosion attribuées aux djihadistes.
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