Afrique du Sud
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, contraint de quitter les célébrations du 1er mai sous les huées, a reconnu mardi 3 mai une «perte de confiance» générale, assurant avoir «entendu» les griefs d'une classe moyenne confrontée à un chômage inédit.
Deux jours après avoir été exfiltré de la scène du stade Royal Bafokeng sous les huées de travailleurs en grève, le Président sud-africain s'est engagé à améliorer les conditions de vie et de travail des classes défavorisées.
« Je n'ai pas pu prononcer mon allocution [..] car les travailleurs avaient des griefs qu'ils ont exprimés haut et fort » a indiqué Cyril Ramaphosa dans un courrier publié mardi. « En tant que leaders de la classe politique et représentants syndicaux, nous les avons entendus », a-t-il ajouté.
Mécontentement
Un groupe de mineurs scandant « Cyril doit partir » réclamaient une hausse de salaires dimanche 1er mai. Ils avaient interrompu le discours du chef de l’État avant que celui-ci ne doive quitter le stade de Royal Bafokeng de Rustenberg situé dans le nord du pays.
« Si le principal grief semblait concerner les négociations salariales dans les mines voisines, les travailleurs ont démontré un niveau plus large de mécontentement reflétant une perte de confiance dans les syndicats, leurs fédérations ainsi que dans les dirigeants politiques », a jugé le chef de l'état.
Estimant que cette action avait: « rendu visible la souffrance qu'endure les classes moyennes et pauvres », qui est selon lui « connue de tous les Sud-Africains ».
Si le chef de l’État a dit comprendre leur « frustration » et insisté sur l’engagement de son gouvernement, il n'a pas donné de détails sur les mesures envisagées.
Le secteur minier qui est en déclin contribue toutefois à 8% de la richesse nationale et emploie plus de 450 000 personnes. Les sont régulièrement mobilisés mineurs pour dénoncer leur exploitation par les grands groupes et réclament de meilleurs salaires.
Le pays d'Afrique australe est la première puissance industrielle du continent mais son économie pâti toujours des conséquences de la pandémie.
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